The Fallen Angels est un groupe de Washington D.C. qui a enregistré deux albums, celui-ci est le premier, il est sorti chez Roulette en 1967. Le groupe conjugue à la fois une bonne réputation et, paradoxalement, un manque de notoriété. A l’écoute de l’album on peut en effet être surpris par le sort qui lui est réservé, au second plan, aux portes de l’oubli…
Douze chansons de une minute quarante six à trois minutes dix, six par face, une pochade dispensable de chaque côté, restent dix bonnes raisons d’apprécier ce premier album. La période est au psychédélisme, c’est donc sous cette étiquette que se classe le disque, entre garage et pop assumée. L’emploi du sitar, les solos de guitare aux sonorités acides, les textes concourent également à contribuer à cette appartenance.
Le groupe est crédité sur l’album de sept membres mais lors des concerts ils n’étaient plus que cinq sur la scène. Jack Bryant était le compositeur, bassiste et chanteur de la formation, occasionnellement il jouait aussi du kazoo. Le premier titre de l’album « Room at the top » est suffisamment accrocheur et punchy pour laisser espérer au groupe un tube qui ne viendra pas. On remarque aussi « Painted Bird » où la voix est déformée est soumis à la moulinette d’une production psyche délicieuse. On peut parler aussi de la ballade « Most Children do » portée par le sitar toute en douceur cotonneuse. Seuls deux titres sont un peu lourds à mes oreilles, « It might be easier to stay home »(avec le kazoo) et « No way out », dommage car l’album, plus court, aurait été parfait !
Un album à découvrir…