Consécration artistique et commerciale pour The Prodigy, magnifique groupe de big beat qui avait déjà une solide réputation avec Music for jilted generation et Experience, leurs premiers albums déjà cultes. Les prodigys sont au sommet de leur art et pond l'album d'une génération : celle de la fin des années 90, celle de l'hommage aux raves (déjà très présente dans les autres albums), celle du trip- hop et du superbe beat anglais, mélange de punk sauvage, d'électro sale et rock brut, mélange de saveurs et de goûts sanglants en même temps qu'un BOOM BOOM dur qui violente tout un studio d'enregistrement fasse jouir les compositeurs du tube à venir dans les festivals. The Prodigy, c'est un peu ça, mais bien plus encore.
Avec un album quasi révolutionnaire, The fat of the land est l’emblème de ce son Big Beat, qui va traverser toute l'année les festivals, les fêtes et les raves à n'en plus finir, passer en radio et se faire censurer par ces clips provocateurs et novateurs (certains n'ont pas vraiment vieilli, à l'instar de Firestarter ou Breathe) qui retransmettent parfaitement l'esprit du groupe, tous les chansons sont des singles en puissance et il n'y a aucun déchet, on passe avec une fluidité remarquable dans toutes les influences du groupe, qui sont tous des bijoux d'inventivité musicale, à mi- chemin entre du métal, du punk, de l'électro hardcore saupoudré de trip- hop.
Le single Firestarter sorti en 1996 avait déjà eu un retentissement mondial, le single Smack my Bitch up aura lui aussi son lot de controverses et de censure, The fat of the land ne pouvait que devenir l'étendard d'une génération rebelle, punk dans l'âme et adepte des free party. C'est ce qu'elle fera, et c'est d'ailleurs pour ça que 20 ans plus tard on peut facilement l'écouter : au- delà d'un côté no future, the fat of the land est de la musique de barbare, nerveuse, un mélange parfait entre techno qui tabasse, électro sanglante, guitares qui hurlent, et un punk aussi déjanté que dérangeant.
Et même 20 ans après, ça décoiffe.