Metal Progressif
ou comment mettre dans une case. point de voix dissonantes ici tout est dans le son. Composé de balades puissantes ce premier Opus est un régal. On se prend des tartines de 6 minutes sans peines et...
le 27 avr. 2015
Le gris est à la mode, surtout ses nuances, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle. Ce qui est par contre une bonne nouvelle, c’est l’album The Grey, du groupe de métal progressif Stömb (ou [STÖMB]). Un groupe qui n’est pas originaire de la côte est américaine ou de Scandinavie, mais de Paris.
Stömb propose un métal progressif instrumental, teinté de post-rock, d’électro et de djent. Ceux qui me connaissent comprendront que ce genre de combinaison me rappelle un des mes groupes préférés, Naïve – dont j’espère vous reparler très bientôt – et ne peut en effet qu’emporter mon enthousiasme.
Surtout quand c’est bien fait et, de ce point de vue, les dix pistes de The Grey, qui oscillent le plus souvent entre six et neuf minutes, forment quasiment un sans-faute. Oui, on peut faire du métal instrumental sur près de septante minutes sans fatiguer et sans se répéter.
Constructions complexes, ambiances torturées, rythmique d’apocalypse, Stömb, c’est le bruit que fait chaque coup de grosse caisse, chaque riff de basse lorsqu’il arrive sur votre entendement. Ça frappe fort et ça frappe juste. Et, par-dessus, guitares et claviers bâtissent une cathédrale de sons, alternant entre le mur de son et la mélodie finement ciselée.
L’album commence par un morceau de près de neuf minutes, intitulé « The Complex », ce qui donne parfaitement le ton. À sa suite, on peut citer des monuments comme « Veins of Asphalt » et son ambiance très sombre, une variante post-métal de Satriani, le très électro « Corrosion Juncture » et son ambiance d’alerte atomique, l’atmosphère cyberpunk de « Terminal City » ou la brutalité djent de « Genome Decline ».
Stömb allie un flair certain pour les compositions, une virtuosité indéniable et, sur cet album, une production impeccable. Ne vous y trompez pas: même s’il s’agit d’un album autoproduit, on est loin du travail d’amateur. Son seul défaut est peut-être de n’être qu’un instrumental et, si on ne s’ennuie pas sur The Grey, on peut se poser la question des limites de l’exercice.
Les ceusses d’entre vous qui cherchent un métal à la fois sombre et puissant, une alliance de technicité, de mélodie et d’ambiance doivent se rendre de toute urgence sur la page Bandcamp de Stömb et y écouter The Grey. C’est pour le moment un des meilleurs albums que j’ai entendu en ce début d’année.
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Créée
le 15 avr. 2015
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