John Zorn – The Hermetic Organ Vol. 5 - Philharmonie De Paris
Voici le volume cinq de la série « Hermetic Organ » signée John Zorn, dont je vous ai déjà parlé à travers le volume huit. Cette série est constituée par des enregistrements d’improvisations jouées à l’orgue solo. Les albums se distinguent, entre autres, par les lieux d’enregistrements, chaque orgue étant unique et ayant un son propre.
Ainsi celui-ci s’est déroulé dans la Grande salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris. Cet orgue a la réputation d’être très puissant, il est vrai qu’en étant dans l’impossibilité totale de restituer la magnificence d’un tel instrument, le pauvre Cd, pour exister, a besoin lui aussi d’une amplification conséquente, il faut donc monter le son.
Le concert s’est déroulé lors d’un week-end à Paris le trente et un mars 2017 à minuit. Il semblerait que le week-end en lui-même ait reçu un accueil mitigé, de nombreuses représentations ayant été prévue dans des lieux de la capitale, par diverses formations et de nombreux musiciens venus d’outre Atlantique. Bien souvent les places étaient réservées et comptées au compte-gouttes et, de fait, réservées à quelques happy-few.
Pour quitter le contexte et revenir à notre sujet, le concert lui-même ne dura qu’une quarantaine de minutes, le temps de la composition « L’Heure Des Sorcières » qui termine l’album. Les trois autres compositions, « Rituel », « Une crise De nerfs » et « Prière Empoisonnée » ont été enregistrées l’après-midi du concert lors des répétitions et des réglages de la balance. Ces trente minutes supplémentaires sont les bienvenues.
John Zorn a déclaré que le son de l’orgue fut, lorsqu’il était enfant, son premier « coup de foudre » musical, je comprends parfaitement ce qu’il a pu ressentir, ayant moi-même fréquenté les églises à mon plus jeune âge et me blottissant, de préférence, après avoir monté le grand escalier en colimaçon, non loin de l’orgue tentaculaire, et de la voix puissante, sombre, grave et orageuse de l’abbé qui chantait.