The Hives Forever Forever The Hives, tout juste sorti, sonne comme une gifle électrique dans une époque trop sage. On les pensait rangés dans le grenier du rock, mais non — les Suédois reviennent avec la hargne intacte, prêts à rallumer l’incendie.
Dès les premières notes, on retrouve cette fureur furieuse : riffs martelés, batterie qui cogne comme un cœur en crise, et Per Almqvist en mode prêcheur hystérique qui attaque ses lignes vocales comme si c’était une question de survie. Et malgré cette rage brute, sans prévenir, des éclats pop jaillissent : Legalize Living et Path Of Most Resistance montrent que la mélodie peut percer la tempête, douce et obsédante.
La vraie montée en puissance arrive avec le morceau éponyme, The Hives Forever Forever The Hives, qui clôt l’album comme un sermon dément. Là, Almqvist ne chante plus — il impose. Cet hymne vient de naître, mais on sent déjà qu’il pourrait se transformer en chant de ralliement.
Après des années sans nouvelle, ce retour était déjà une sacrée surprise. Mais que l’album déboule à ce niveau, c’est un putain de miracle. Pas de nostalgie désuète ici : cette renaissance fait coller le rock à nos cœurs en flamme — brut, direct, glorieux, parfois un peu ridicule. Et c’est pour ça qu’on en crève de besoin.
Les Hives ne cherchaient pas à sauver le monde. Ils l’ont juste rallumé. Fier, sauvage, et complètement incandescent.