Qu'écouter pour débuter sa découverte du jazz ? Il existe tout un tas d'albums conseillés, en fait, mais il m'a semblé normal de commencer avec Armstrong, la première grande star d'un genre musical que j'ai toujours plus ou moins évité. Ici, on est en plein dixieland, le jazz des origines joués par des petits groupes dans les années 20. Les cuivres sont rois, ce qui prouve bien ma volonté d'ouverture musicale: je ne suis en effet vraiment pas porté sur ce genre d'instrument. Louis à la trompette, donc (ou au cornet, parfois) et accompagné d'un trombone et d'une clarinette pour la ligne mélodique et d'un piano et d'un banjo pour la section rythmique.

Le dixieland est principalement une musique pour danser. Difficile de ne pas remuer sur son siège en écoutant les morceaux de l'album. Mais difficile aussi de s'abandonner à une écoute concentrée. Pour être clair, le mélodies se ressemblent beaucoup. Et comme prévu, les cuivres ont fini par me saturer quelque peu. Armstrong est pourtant soi-disant à son plus haut niveau à cette époque. Je n'ai pourtant pas franchement eu l'impression d'écouter les moments d'anthologie d'un virtuose même si, je le répète, j'ai passé un agréable moment dansant sur mon lit (sans hélas personne en dessous de moi), du moins au début.

Armstrong a le mérite d'avoir fait évoluer le jazz de son époque en inventant les solos, là où les autres bands improvisaient toujours en groupe. Et ce sont effectivement ces moments-là qui m'ont le plus parlé. Le piano (joué par la femme d'Armstrong si je ne dis pas de conneries) sonne très "saloon", particulièrement dans "cornet chop suey". "King of the zulus" permet même de découvrir un excellent petit solo de banjo ! Ne riez pas, j'ai été le premier surpris de ce qu'on peut faire avec cet instrument.

Il y a évidemment principalement les solos de la star, agréables à petites doses mais pas non plus transcendants à mes oreilles (j'ai bien conscience d'être ici purement subjectif). J'ai été bien plus convaincu par le chant de sa voix rauque comme dans "I'm gonna gitcha" ou l'un des tous premiers scats (vous savez, les syllabes qui ne veulent rien dire) jamais enregistrés dans "Heebies Jeebies".

Je tenterai une autre approche de Pops avec le fameux "Fireworks" avant de directement passer au swing, le stade suivant de l'évolution du jazz...
Amrit
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le 1 avr. 2014

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