La même voix, qui transporte bien plus loin

Katie Melua, c'est mon point faible. Quand on a l'habitude de mépriser le easy listening, se rendre compte qu'on est gaga d'une chanteuse à succès, ça la fout mal. Bon, si j'en crois les étiquettes qu'on colle sur le dos de la belle britannique, c'est pas tout à fait de la variété standart, mais qu'importe : c'est connu, dans l'air du temps, et ça pourrait passer en boucle sur Cherie FM. En plus, elle fait comme tous les autres, elle colle son visage sur toutes les pochettes de ses disques, tsss tsss. Bref.
Toujours est-il que j'aime beaucoup ce qu'elle fait et qu'avec "The House", on sent un énorme changement dans son style. J'avais pas aimé son premier album parce qu'au final, j'avais eu l'impression d'entendre la même chanson, mais avec "Piece by Piece", elle avait su me séduire avec un style sobre et un peu jazzy très bien trouvé.

Avec la première chanson de l'album, "I'd Love to Kill You" (qui sera rebaptisée autrement pour ne pas choquer l'opinion avec un titre de single si assassin), j'ai bien eu peur de tomber sur un "Call of the Search" bis. Puis arrive "The Flood". Et là, je crois bien que j'ai perdu la tête pendant un court instant : c'est bien Katie Melua, mais avec un son beaucoup plus coloré qu'avant. Le fait est que l'ajout d'éléments électroniques a donné une teinte extrêmement ravissante à ses compositions.
Et on va de surprises en surprises. Le magnifique et planant "A Happy Place" confirme mes espérances : ce refrain lancinant rentre immédiatement dans ma tête et me force à prolonger l'écoute. Je ne vais pas tomber dans le track by track, mais tout ce qui suit est du même niveau, voire encore au-dessus comme "Plague of Love", "God on the Drums, Devil on the Bass" et surtout "Twisted" : plus du tout planant mais carrément aérien, l'écoute de cette chanson au casque me fait toujours vibrer la tête comme jamais.

Il n'y a pas grand chose à jeter sur un tel album, mais je me demande si ces petites influences pop et électroniques ne vont pas rendre Katie dépendante de la technologie en live. Je pense qu'il faudra que je vérifie ça de mes propres yeux.