The Light Beyond the Shades par Stéphane Gallay

Lorsque j’avais chroniqué le précédent album de Spleen Arcana, projet de rock progressif derrière lequel on trouve le multi-instrumentiste français Julien Gaullier, j’avais conclu en réclamant « moins de spleen, plus d’arcana« . À l’écoute de The Light Beyond the Shades, je pourrais presque prétendre que j’ai été entendu.

Plus d’arcana, mais aussi plus de seventies: ce deuxième album s’éloigne du prog mélancolique pour aller piocher dans des inspirations rétro-progressives à chercher du côté de Genesis, mais aussi de Mike Oldfield.

Au reste, si l’album affiche une durée très honnête, avec un chouïa plus de quarante-six minutes, il ne se compose que de trois pistes, de douze, dix et vingt-quatre minutes, respectivement. C’est donc du lourd, avec des compositions qui prennent le temps de se développer et qui font montre d’une énergie remarquable.

En fait, ce qui m’impressionne le plus avec The Light Beyond the Shades, c’est que si les influences dinosauriennes sont bien présentes, elles ne sont pas immédiatement évidentes, comme chez tant de ces groupes qui font du Genesis/Yes/King Crimson à la limite du pastiche.

Le seul défaut de l’album est à chercher du côté de la voix. Sans être particulièrement mauvaises, les parties chantées sont un ton en-dessous de l’ensemble et détonnent un peu.

L’album est disponible à l’écoute sur Soundcloud (et ci-dessous) et sur Bandcamp, où il peut également être téléchargé pour la très raisonnable somme de €8. Je vous le recommande d’autant plus volontiers qu’il montre, de mon point de vue, une réelle évolution par rapport aux débuts du projet.