Hammill toujours dans la marge

Je ne critiquerai pas morceau par morceau ce somptueux double CD. Le K group c'est puissant, violent, abyssal par moments. Hammill et Nadir y fusionnent et c'est certainement le groupe le plus hard que Hammill a mis sur pied.

La période qui voit ce groupe vivre s'étire grosso-modo sur deux ans. On y retrouve en fait la formation qui nous donna The Quiet Zone moins Jaxon et Smith. Le sax et le violon sont ici remplacés par une deuxième guitare électrique celle de John Ellis. Cela donne un vrai band de rock.
Tous les morceaux bénéficient d'une lecture très différente et unique. Avec Hammill ça n'arrive qu'une fois, mieux vaut être là quand ça passe!

Certains morceaux comme Flight , grâce aux drums de Evans et à la guitare de Ellis sont propulsés dans une autre dimension. D'ailleurs Ellis est LE musicien qui transforme la sonorité de Hammill. Potter reste Potter, Evans reste Evans et Hammill ressemble au Hammill de World Record. Sa voix est un peu trop forcée tout au long de ses enregistrements. Est-ce pour être au niveau de la puissance du groupe ? probablement ... C'est le bémol de l'album.

La grande qualité de ces concerts c'est la variété des morceaux qui, pour la plupart, ne bénéficieront jamais plus d'un band complet lors des tournées subséquentes À l’exception de la tournée The Noise et du quatuor qui alla en Russie. Il y eut bien quelques concerts uniques comme Bath 94 où Hammill eut un gros band...mais cela reste très rare.

Cet album est presqu'en marge de tout ce qui a été endisqué live par Hammill. C'est un grand band qui donne ici , surtout avec ce double, un portrait complet de ce qu'il fut.

Incontournable et primordial, à ne pas mettre dans la marge.