Charles Thompson IV, le nouveau Neil Young

Que ne lit-on pas comme âneries sur le web ou les magazines musicaux (Rock&Folk notamment) sur cet album et son géniteur … Le gros Charles est vilain , il a viré Paz parce qu’elle supporte les clowns Trump et Milei (si c’est vrai il a bien eu raison accessoirement ça l’empêchera cette mignonne Paz de massacrer les chœurs féminins de Kim comme à l’Olympia en 2023 où elle chantait FAUX), c’est un dictateur dont le seul plaisir serait de lancer les titres au dernier moment selon son bon vouloir, les Pixies c’était surtout Kim Deal et pas lui , Kim Deal dont le dernier album serait largement supérieur à the Zombie came (sans blague aux deux assertions le meilleur titre de Deal c’est Cannonball avec les Breeders et son dernier album est plus que moyen, elle chante mal qui plus est ,c’est mou,une seule écoute pénible m’aura suffi …) et surtout depuis Trompe le monde Charles ne sait plus écrire de bonnes chansons. Le problème de ces critiques c’est qu’ils critiquent pour critiquer, et que par ailleurs ce sont souvent de vieux cons qui vivent dans le passé. Combien de spectateurs de la tournée Doggerel avaient écouté l’album éponyme

? Pas grand monde à en juger les cris ridicules au lancement de Mr Grieves et les mines impassibles à l’écoute de la dizaine de titres « americana » du dernier album de très bonne facture joués quasiment d’affilée lors du concert ? En réalité, les Pixies 2024 ce n’est plus la sensation d’ejaculation précoce des 4 premiers albums , Charles a vieilli, il se contente d’un long rapport bien intense, comme moi il est passé à autre chose : ses concerts se finissent généralement avec la sublime chanson Winterlong de Neil (l’une de mes 3 idoles absolues), ses instruments de prédilection sont devenus les intemporelles Martin D18 et D28, bref il se la joue songwriter.

Et à cet égard, qui à part lui est capable d’écrire aujourd’hui une chanson aussi belle, évidente et dépouillée que Primrose pour débuter The night the zombie came? . Ce titre, c’est une claque à toute la musique de merde qui nous viole les tympans sur les ondes, un doigt d’honneur à tous les critiques de rock qui cherchent constamment à découvrir la nouvelle « pépite », ce mirage qui n’existe quasiment plus a l’ère de Tik tok, You tube et Deezer et tous ces esprits abêtis qui bouffent de la merde à longueur de journée et en produisent également inévitablement…Dans 50 ans peut-être que notre civilisation sera en train de mourir définitivement grâce aux coups de butoir des Adulateurs de Don, Elon, Bernard, Manu et tous les autres milliardaires « après moi le déluge » mais la primevère de Charles Thompson IV, cette fameuse Primrose, elle, ne fanera jamais comme Where the wild roses grow de Nick ou when the roses will bloom again de Woody et Jeff. Chaque écoute la rend encore plus belle et indispensable. La plupart des autres titres de l’album naviguent entre le bon (You’re so impatient, Chicken) le très bon (King of the Prairie, Motoroller, The Vegas suite …) et l’excellent (Jane, Mercy me…). L’album est fluide, on peut l’écouter et le réécouter sans se lasser en attendant le prochain. Alors merci Charles pour ton génie, pour être si réglo en affaires en produisant tant de concerts jouissifs avec tes tubes de l’ancien monde, tout en produisant de nouveaux albums qui feraient crier au génie tous les pisse-froids si ce n’était pas toi , et n’oublie pas : if I fell in the water, I’d see where it goes, if you should see me pass, give love to my lass and my good fellows , leave next to the spring a primrose.