Même s'ils sont finlandais, les petits gars de Sonata Arctica pourraient se reconvertir en promoteurs de montagnes russes. La régularité de leurs sorties est contrebalancée par les sommets et les creux artistiques qu'ils traversent. Si la recette de base reste grosso modo la même d'album en album, il faut bien dire que des sensations assez variées sont à chaque fois au rendez-vous.
Ainsi, Pariah's Child (2014) réservait-il de très bonnes surprises après un Stones Grow Her Name (2012) passablement faible qui succédait lui-même à un The Days of Grays (2009) plutôt ambitieux, etc., etc., etc. On connaît donc la chanson. Et le cru 2016 n'échappe pas au cycle immuable d'une formation généreuse en sorties (contrat oblige sans doute) mais qui semble ici avoir été mise sous tranquillisants.
Rappelant la démarche amorcée avec Unia et ses compositions à tiroir (pour ne pas dire progressives), The Ninth Hour se révèle très décevant. Le disque souffre avant tout de son manque de mélodies et de refrains marquants, salutaires balises quand on se lance dans l'exercice. La jolie diversité de l'opus précédent fait place à une lénifiante succession de titres dont on retient finalement peu de choses (à part peut-être les lalalalalalalalalala de "Life" et les quelques messages écolos niveau CM1-CM2 habituels). Pas grave, on sait que dans deux ans, on repart pour un tour !