On ne peut reprocher à James Newton Howard sa rigueur tant ses partitions s’avèrent solidement charpentées autour d’un thème principal fort souvent repris et décliné, entouré de micro-thèmes tout aussi merveilleux qui se tissent séparément pour enfin se rejoindre dans l’apothéose finale. The Nutcracker and the Four Realms ne déroge pas à la règle : un régal pour les oreilles, une délectation avant les fêtes de fin d’année, la partition de Newton Howard sonne tel un beau cadeau de Noël certes classique – aurait-il pu en être autrement puisque l’œuvre revisite Tchaïkovski ? – mais efficace et délicat. Nous entrons dans l’univers enneigé avec une magnifique reprise du thème de Tchaïkovski jusqu’à la piste 4 (« Clara's New World ») et l’entrée du thème principal grandiose gorgé de magie. L’œuvre réemploie des sonorités déjà entendues dans d’autres créations du compositeur : ainsi la piste « Mouserinks » rappelle-t-elle par exemple The Hunger Games et After Earth ; on retrouve également une montée en puissance, à grand renfort d’une reprise épique du thème du Casse-Noisette, dans « The Waterfall » similaire à Alice in Wonderland de Danny Elfman. Œuvre aux mille reflets qui parvient pourtant à imposer sa patte sur le métrage et à marquer l’oreille de l’auditeur, The Nutcracker and the Four Realms conjugue avec magie Tchaïkovski à toutes les personnes de l’univers Disney pour un résultat ravissant.