http://funkyoudear.com/2011/02/17/bright-eyes-the-peoples-key/
Le 15 février 2011, le très prolifique Conor Oberst a fêté ses 31 ans ainsi que la sortie de The People's Key, le dixième album qu'il signe avec son groupe Bright Eyes formé avec le multi-instrumentiste/producteur Mike Mogis.
Un long monologue ouvre et cloture l'album nous parlant d'aliens, de voyage dans le temps, du berceau de l'humanité et de théories conspirationnistes. Mais on retiendra surtout un message plutôt positif et plein d'espoir. On nous dit que les problèmes de l'humanité ont été créé par l'homme et peuvent être résolu par l'homme. Conor Oberst a toujours été politiquement très engagé, lui valant d'être souvent comparé à Bob Dylan. Sur The People's Key, cet engagement est toujours présent, mais apparait plus humaniste. On le voit s'inquiéter de nous voir tous finir tel des robots incapable de communiquer sans l'aide de téléphones portables. Et ces étranges théories d'aliens ont finalement pour but d'unir l'humanité.
Un album plus positif que les anciens sur lequel le groupe s'est nettement détaché du bon vieux folk américain continuant sur la voie emprunté sur Cassadaga, leur dernier album parru en 2007. Les chansons aux arrangements plus colorés commencent magnifiquement bien mais se terminent souvent de manière trop chargée comme sur Firwall, le titre d'ouverture, ou sur Shell Games qui reste l'un des meilleurs titre de l'album.
Alors qu'il déraillait et chantait parfois faux à ses débuts, la voix de Conor Oberst a sensiblement évolué. Elle est devenue plus forte, plus sure. Il a toujours ce même timbre de voix si atypique et si touchant, mais on retrouve beaucoup moins cette sensation de gorge serrée.
Au final, Oberst confirme son tallent de songwriter et nous livre 10 titres très aboutis d'une grande qualité et d'une grande efficacité. Mais on perd un peu de l'intimisme auquel il nous avait habitué, et The People's Key s'avère moins bouleversant que le tire doublé de 2005 avec I'm Wide Awake It's Morning et Digital Ash In A Digital Urn.
Un album parfait, peut être trop parfait.