Le hard-rock m’a choppé durant mes années lycée et ne m’a plus lâché depuis. Mon problème c’est que je reste collé jusqu’à présent aux vieilles gloires telles AC/DC, Helloween ou Iron Maiden. En soit c’est pas un mal, mais vu que le grand âge commence à les rattraper, il faut que je songe à leur trouver des remplaçants dans mon petit cœur sensible de métaleux. Au détour d’un site « d’enregistrement » plus ou moins légal, je tombe sur cette cover magnifique et me dit que je n’ai pas un euro à perdre à écouter cette galette, sans oublier que les moyennes des différents albums d’Epica sur le site sont plus que flatteuses.
Epica c’est d’abord Simone Simons, leader du groupe (à mater ici comme de vieux cochons : http://www.metal-archives.com/artists/Simone_Simons/2094) et bombe atomique hollandaise (je sais, pléonasme mais faut me comprendre, ma première chérie a été une hollandaise belle comme tout et peu farouche). Non seulement je découvre comme un con macho que des femmes chantent du hard, mais en plus la belle a une voix toute aussi atomique que son physique. Pas question ici de hurler dans un micro, elle met juste sa voix exceptionnelle au service de ce que j’ai entendu de mieux en power metal/hard symphonique depuis belle lurette ! Parce-que c’est ça, Epica, un groupe qui ne se contente pas d’afficher un genre par son nom, c’est une musique assumée et revendiquée. Des mélodies travaillées qui fleurent bon l’héroïc fantasy, les traditions celtes et vikings. Un rock qui sent le casque à pointe de Gothic, la virilité viking, les belles capturées par des dragons, les elfes, les fées, les trolls et autres orques. Cet album aurait tout à fait sa place chez Tolkien, beaucoup plus en tout cas que les derniers douloureux accouchements de Howard Shore.
L’album ne dure pas moins de 93 minutes ! Qui passent à la vitesse du cheval au galop, c’est plein de panache et de grandiloquence, ça monte haut, très très haut ! Les influences musicales semblent venir d’un peu partout, certes surtout du nord de l’Europe, mais aussi d’Orient. Les passages bourrés d’énergie, qui tapent bien fort dans l’estomac, alternent avec de longues mélopées où la voix de Simone l’emporte. Cette voix est d’ailleurs mise en avant sur quatre reprises acoustiques simplement fabuleuses. Moi franchement, une belle nana qui chante du hard rock, ça me fait un peu le même effet qu’une nana sur une moto : une tape derrière la nuque de la part de ma chérie que je n’ai jamais vue sur une bécane, puisqu’elle est derrière moi…
Toutes ces digressions pour dire que Epica m’a bien chopé avec cet album, même si j’aurais préféré que Simone s’en charge seule mais bon, que voulez-vous, sans fantasmes on serait bien malheureux. Ecoutez cet album et vous franchirez des montagnes enneigées, affronterez des hordes de créatures malfaisantes, l’épée de vos ancêtres à la main, tomberez amoureux d’une elfe à la poitrine généreuse bref, vous vous sentirez maître du monde et ça, quand on peut pas être président comme Hollande, c’est bon de l’être grâce à une rousse volcanique et…hollandaise.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.