Alors oui, c'est ma première critique sur ce site et oui, je ne suis pas un expert absolu donc je ne maitrise pas tous les mots, toutes les notions de la musique. C'est pourquoi dans celle-ci je parlerais de mon expérience avec ce projet et uniquement de mes ressentis. Merci et bonne lecture !


On est le 09 aout 2024, je viens d'arriver sur Bordeaux pour un court séjour chez ma famille. Ce séjour est plus important pour moi qu'il en à l'air; en réalité je vais rencontrer pour la première fois ma copine à distance et j'ai vraiment hâte. En attendant, comme à mes habitudes quand j'arrive dans une ville et que je n'ai rien à faire, je fonce à la fnac essayer de dénicher quelques CD ou un vinyle d'albums un peu rares. Après quelques heures de recherches, je m'attarde au rayon musique électronique et arpente les étagères d'un œil avide de trouver une nouvelle pépite. Soudain, dans le coin des nouveautés je découvre cette pochette, étrange arborant un noir presque total interrompu de petits dessins, des symboles presque ésotériques ainsi qu'un remake du logo du groupe wizards of the coast que le fan de pokémon que je suis reconnait instantanément.

Intrigué, je prends la rondelle en main et décide d'écouter quelques extraits du projet sur spotify.

C'est comme ça souvent que se déroulent les coups de foudres. Un coup d'oeil et le travail est déjà presque fait, découvrir ensuite ne serait-ce l'épiderme du projet n'est plus qu'une consécration. Sans l'avoir écouté entièrement, je suis déjà amoureux du disque (peut-être aussi est-ce l'amour pour ma copine qui transcende ma sensibilité musicale ? je ne sais pas, mais j'aime).

Le premier morceau; A Dream Goes On Forever, s'ouvre sur une voix pitchée, presque incompréhensible puis sur des petits sons rassurants se succédant sur un arrière plan dense. Les sonorités semblent se mélanger et former une agglomération sonore mystérieuse mais aussi rassurante. La voix de John Glacier ensuite pénètre cette tempete et s'ajoute à cet univers touchant. Je ne sais pas comment expliquer clairement ce qui se passe quand on écoute du Vegyn mais c'est beau, touchant, rassurant et aéré, on a l'impression de voler ou de léviter au dessus du sol (le morceau suivant; another 9 days avec Ethan P. Flynn avec ses reflets légers de dnb l'illustre très bien).

Si je passe un très bon moment bercé par Vegyn dans mes écouteurs entre les rayons de la fnac, c'est encore un tas de questions que je me pose sur cet artiste si bon mais dont je n'avais jamais entendu parler. En plus, il y a quelque chose dans ces voix pitchées, modifiées qu'il incruste un peu partout qui ma parle, sa musique m'est familière. J'ouvre donc sa biographie, je lis qu'il est un producteur londonien puis je fais défiler un peu celle-ci jusqu'à ce qu'un nom retienne mon attention : Frank Ocean. Tous les fans de Frank me comprendront, voir son nom quelque part, quelque soit l'endroit, c'est gage de qualité (et surtout c'est extrêmement rare). Les deux auraient-ils travaillé ensemble ?

Encore mieux ! Je découvre que Vegyn a produit trois morceaux de Blonde, ce célèbre disque de 2016 devenu classique et icône de la pop culture (oui oui celui avec les cheveux verts que tous les collectionneurs de vinyles s'arrachent) mais aussi d'Endless, le "faux album/court métrage/DVD" de Frank qu'il a utilisé pour sortir des griffes de son ancien label et devenir indé (qui est un énorme banger d'ailleurs, ceux qui ont vu Waves pourront en témoigner).

J'ouvre alors genius pour découvrir toutes ses autres collab et je découvre bouche bée, presque avec effroi trois de mes morceaux favoris de mon rappeur favori; Travis Scott : PARASAIL, MY EYES (UTOPIA) et ASTROTHUNDER (ASTROWORLD). Le détail me replonge dans la nostalgie de l'été passé que j'avais occupé à attendre l'arrivée d'Utopia (que c'est passé vite...), j'appercois également RAF, le titre du A$AP Mob au casting titanesque (Rocky bien sur, Lil Uzi Vert, Quavo, Frank Ocean, Playboi Carti). Bref, ce Vegyn n'est pas un inconnu et aucune de ses collabs sont ratées.

Conclusion : j'achète le CD (j'ai trouvé ma pépite)


Le lendemain, au petit matin, je prends le bus pour aller rejoindre ma copine. L'appréhension, mon stress mais aussi l'excitation me tiraillent. J'ai hâte mais et si ca se passait mal ? Et si elle était déçue...

Pendant le trajet, je réécoute TRTHIPWGI, et dans ce contexte (dans un bus quasi vide qui court vers l'Océan, entre les pins maritimes, avec un léger soleil matinal qui effleure ma peau à travers les vitres), je découvre des nouveaux détails qui me plaisent; l'aspect house de Makeshift Tourniquet, ces sons de bugs téléphoniques dans Time Well Spent (l’évocation et explication du titre de l'album dans le même morceau) ou encore la voix enchanteresse de Léa Sen dans Turn Me Inside. Le style de Vegyn me plait tellement et je ne le sais pas encore mais il est en train de devenir la BO du plus beau jour de mon été.

En effet, ce jour, cela ne fait aucun doute, je m'en souviendrais à vie. Ce n'est peut etre pas le but d'une critique musicale mais j'aimerais tellement vous transmettre la joie que j'ai pu ressentir aux cotés de celle que j'aime. Le sentiment d'enfin découvrir une personne avec laquelle on se sent si proche, avec laquelle une véritable complicité s'est dévelopée sans ne s'etre jamais vus aupararavant semble si étrange (presque autant que les basses étoffées de Vegyn ou cette voix de radio qui introduit Halo Flip) mais aussi si touchant et agréable. J'ai des souvenirs visuels flous de ce petit bourg d'Andernos-les-bains qu'on a sillonné ensemble, main dans la main (si tu passe un jour par là Lucie, je t'aime) et j'espère qu'on s'y retrouvera, l'été prochain, et les étés suivants, et ce, jusqu'à peut-etre que deux nouvelles petites mains se rajoutent aux notres.

Le soir, je fais le chemin inverse en bus, après avoir passé la journée sur une plage à se prélasser sur le sable ou encore s'enlacer dans l'eau avec l'amour de ma vie (ya pire comme première rencontre hein ?). Et c'est toujours l'album de Vegyn qui est joué dans mes écouteurs. Inconsciemment, j'imprime alors sur ses notes le moindre petit souvenir, le moindre petit décor, la moindre image, le moindre mot, la moindre sensation. Aujourd'hui, cet album est pour moi une sorte d'album photo, de madeleine de Proust, de boite de Pandore qui me replonge dans ce reve aux cotés de cette fille juste parfaite durant 45 minutes à chaque écoute et je suis heureux qu'il soit l'objet de ma première réaction sur ce site.


J'ai conscience que cette dite réaction n'effleure pas le format habituel des critiques sur ce site et que je ne vous ai probablement rien appris sur le projtet (j'espère au moins que je vous ai donné envie de l'écouter) mais je voulais laisser ici la trace de mon expérience de celui-ci. En plus, je dois avouer que je lis très souvent les critiques sur SC et je trouve toujours qu'elles manquent de ce coté humain de l'expérience de la musique. On traite de la technique, du succès ou des loupés d'un album mais on oublie toute la dimension sentimentale et émotionnelle que délivre un projet. J'aimerais lire davantage de critiques comme la mienne et je pense que j'en écrirait plus d'ailleurs.

Bref, au cas ou quiconque passe par là, ça me ferait plaisir de le savoir, si vous souhaitez laisser un commentaire, allez y, n'hésitez pas !

Et au delà de ça, aimez vous, aimez la vie, aimez vos proches et n'ayez jamais peur d'écouter votre cœur et de courir derrière vos rêves. Ça semble bateau mais c'est réel, je n'ai jamais été aussi heureux que le jour ou j'ai rencontré ma copine et dieu sait que ce fut difficile de réussir, mais avec de la conviction, de la persévérance et des amis en or, j'ai réussi. Alors même si vous avez personne à aller rejoindre à Andernos, courrez à la rpoursuite de vos rêves et réalisez les


Gio

Orfeas143
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Écrit par

Créée

le 16 août 2024

Critique lue 52 fois

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Orfeas143

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