Powerwolf est différent. Il n'est pas un heavy symphonique comme les autre. Il réussit à entrer. Dans la psyché. S'y faire une place et s'intégrer dans le voyage. Il devient le copain accompagnateur en voiture de par sa durée parfaitement synchronisé avec la durée du trajet pour aller travailler. De par sa robustesse (j'entends par là qu'on y retrouve de tout, très polyvalent dans sa façon d'entremêler des jolis solos, des envolées lyriques d'exception, un peu de rage, de l'émotion). A ses emprunts aussi, à un peu de rammstein entre autres sur Stossgebet Une musicalité aussi envoutante que grave, de la beauté qui se fond dans un métal lourd. Mais je dois me confesser maintenant. Et expliquer par la meme occasion. Pour faire simple et concis, j'ai accordé 8 sur dix. C'est uniquement la faute des reprises. Tout le disque est foutrement bon. Ca c'était l'aspect technique.
Mais ceux qui me connaissent savent très bien que je délaisse toujours le côté technique pour faire bien plus de place à la vibration que le disque réussit à provoquer chez moi. Ce qui fait que The Sacrement of Sin m'emmène,. me transporte. Je sais pas pourquoi mais depuis des lustres je n'avais pas écouter un disque en boucle de cette façon. LEs yeux un peu dans le vide, submergé dans le flots de scénarios diverses. Ma plus grande fille qui a enduré mes théories viking et mon besoin de voir la dichotomie des choses pour comprendre. Qu'un ersatz d'opéra peut très bien se mêler a du metal. Que son père a parfois l'air distant mais qu'en écoutant une musique spécifique, j'arrive à tout revoir notre parcours. De A à Z. Partout, dans les détails, à partir du début et jusqu'à l'infini ( Là, elle me répondrait: Et plus loin encore). Je vois ici ma complicité avec ma plus jeune. Ma princesse rebelle et pourvu d'un coeur, gros comme la terre. Celle avec qui je vis mes 4 jours par mois d'une façon plus intense parce que comprimé dans le temps. Et l'émotion véhiculé par la musique arrive a me faire réaliser que je donnerais sans hésiter, ma vie pour cet enfant là. Tu as besoin d'un rein? De la moelle osseuse ?. Si tu prends mon coeur, je meurs et toi tu vis? Pas de problème, je signe où ? Allez, on se dépêche, il y a une vie à sauver et j'aimerais lui dire deux mot avant de lui donner mon coeur...
Puis, il y a mon petit bonhomme. Celui pour qui je suis vieux. Il me ramène automatiquement à la décision de prendre soin de moi pour le voir le plus longtemps. Celui qui arrive à me faire mal à un si jeune age en se trompant simplement en appelant son beau-père: papa... Pour qui j'ai une affection sans borne. Je ferme les yeux quand je lui embrasse la tète après son bain. Quand on dit que ca n'a pas de prix. C'est vrai. Je peux pas m'acheter ca un enfant. Un enfant pour qui je rêve d'être un héros.
Mais, comme habité par un syndrome Dr House, je me fous des conventions et n'en fait qu'à ma tête. C'est ma manière d'être spécial. Enfin, je crois. D'autre appelleraient ca paumé, je pense. Et cette musique particulièrement transcendante me fait voir aussi les mauvais cotés. Enfin, mes mauvais cotés. Par moment, je vois mes anciennes conjointes et arrive à comprendre mes erreurs, mes travers, mes faiblesses, Ce n'est pas tant un mea culpa. C'est plutôt une constatation. Un peu nocif pour l'environnement féminin, je me tiens loin. Je sais comment je suis maintenant. Chapeau mesdames !!! Vous avez réussit à m'endurer. ( Putain de sydrome Dr House). Mon père... Que j'aime du plus profond de mon coeur et que visiblement, je copie, maladroitement. Ca va loin quand je pars...
Et j'aime partir. Ca me permet de fuir une réalité parfois monotone ou vide de sens. Je me remplis de cette façon. Et l'opus de Powerwolf touche carrément la cible . Du premier coup. Je voulais aller là. Ils m'ont emmené. Par la voix du chanteur, par la force de frappe de la musique. Par l'émotion véhiculée. Dans mon top dix album, assurément...