La quintessence de M. Tony Allen
Quel voyage musical et spirituel. La crème de la scène française à ses côtés et bien plus. Une merveille !
Par
le 13 sept. 2017
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Tony Allen – The Source (2017)
Voici un album de la maturité pour Tony Allen, et même d’une certaine consécration car il enregistre pour la première fois de sa vie pour Blue Note, le mythique label qui fit tant pour le jazz, le sortant des heures sombres en créant la légende…
L’enregistrement de l’album ne passe par aucune source digitale, du coup on le qualifie de « live », mais au « Midilive Studio » de Villetaneuse, en France. Il est vrai que le son est très bon et semble très « authentique » pourrait-on dire. Il y a donc un peu de France ici, également par les musiciens présents.
Si certains ne connaissent pas Tony Allen, il leur suffit de savoir qu’il fut autrefois le batteur de Fela Kuti, il peut revendiquer une certaine paternité dans l’afrobeat, nul ne le contestera, ce serait déjà une référence pour n’importe quel musicien au monde, mais depuis, Tony Allen a écrit un grand nombre de pages, et sa discographie plaide pour lui…
Cet album-ci, bien que le musicien atteigne les soixante-dix-sept printemps lorsqu’il l’enregistre, est assez spécial, par sa fougue et sa qualité. Tony signe tous les titres, certains avec le saxophoniste soprano Yann Jankielewiez, d’autres encore à trois, avec Jean Philippe Dary ou Indy Dibongue. Toutes les compos sont bondissantes et imprégnées de l’afrobeat, de la soul et du funk, qu’on se le dise ça groove ici…
Mais l’invité d’honneur est un peu une surprise, bien qu’il ne manque pas de talent, Damon Albarn lui-même au piano, bon, sur un titre seulement, l’excellent « Cool Cats », mais ça mérite d’être signalé, ailleurs c’est Jean Philippe Dary aux claviers, il y a des pièces avec orgue également.
Présente également, une section de souffleurs, cuivres et anches mélangés, ils sont cinq au total, fougueux à souhait, dont le tromboniste et tubiste Daniel Zimmermann, qui a sorti récemment un hommage à Gainsbourg de qualité. Le Camerounais Indy Dibongue est à la guitare et Mathias Allamane à la basse.
Tous ces musiciens, la plupart parisiens, ont l’habitude de se côtoyer, la complicité est évidente et s’affiche tranquille, ça embraye à la perfection et le vieux Tony n’a plus qu’à donner l’impulsion et déposer son sourire sur ses lèvres, ça tourne !
Un bel album bien groovy !
Créée
le 18 mai 2023
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