ESOCTRILIHUM lâche la Bête une 4ème fois en 3 ans et soumet son nouveau puissant cantique Black/Death infernal. La musique d'ESOCTRILIHUM se base sur des atmosphères vrombissantes et lourdes. On joue ici allègrement sur les basses fréquences, alliées à la frénésie du rythme rarement fléchissant et aux tabassages de blasts puissants et tonitruants. Une atmosphère épaisse renforcée par des guitares bourdonnantes, dissonantes par endroit, quelques rares passages ambiants en mode rembobinage ésotérique et quelques notes éparses de kantele qui saupoudrent l'immondice. La voix abyssale finit de plaquer l'auditeur au sol et prodigue l'incantation de la Bête, présente ci-contre avec la sublime pochette mi-occulte mi-minotaure estampillée Alan Brown connu pour son artwork d'EMPEREUR OF SAND de MASTODON. Hélas, pour les pauvres mortel.les qui ne veulent pas subir trop longuement le sadisme et le calvaire engendrés par la Bête, ESOCTRILIHUM aime faire apprécier ses messes rocailleuses en dépassant l'heure. Il aura fallu attendre quelques mois entre INHUMA et cet album pour confirmer le potentiel de ce one-man band productif, la volonté d’assommer régulièrement ses pairs est visiblement plus forte que tout.
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