Je suis en parfaite harmonie avec la critique de Psychedeclic que je trouve juste. The weight est une chanson Dépechemodienne (comme pas mal de titres de l'album d'ailleurs) pleine de promesse mais qui manque d'un petit rien pour devenir un très bon moment. Sugar s'enchaîne parfaitement avec le premier titre, l'apport des cordes n'était certes pas indispensables mais le thème arabisant est plutôt surprenant (même si une réminiscence de Led Zep taraude l'esprit). A ton of love débarque, et là c'est l'incompréhension totale. On se retrouve dans une pauvre reprise de U2 (même si je respecte beaucoup ce groupe qui a marqué ma jeunesse, ça fait quand même un bail qu'il n'y a plus rien d'intéressant à écouter dans ce style). Ce titre est à la limite du risible, même la voix de Tom Smith est une pâle copie de Bono.
Certainement frustrés du succès planétaire de Coldplay et envieux de faire un peu de monaie, ils nous pondent un contre-emploi musical sur What is this thing called love, ballade insipide et commune, que l'on pourrait entendre partout par n'importe qui et qui s'enchaîne avec une autre semi-ballade sans autre envergure que de faire chanter un stade avec des iphones en guise de briquet... ridicule (avec des ooooooohhhhhhhoooooooohhhhh, ahhhhhaaaaaaahhhhhhh en guise de refrain, et même un break en "pouët" au synthé avec le son "Brass", j'ai pouffé).
Et on continue dans la soupe avec Nothing, plutôt une bonne chanson intrinsèquement, mais pas par Editors. Certes je comprends que l'on ai envie de changer d'univers au bout de 4 ou 5 albums, mais là, ils m'ont perdu. J'espère qu'avec ce style mou ils pourront récupérer les coeurs tendres.
Formaldehyde plus proche de leur univers passe convenablement, rien de bien fort tout de même.
Dès les premières notes Hyena, on se retrouve enfin dans l'univers Editors que personnellement j'affectionne. La voix prend tout de suite une autre ampleur et même si le refrain est un peu mou du guenou, on a affaire à l'une des bonnes chansons de l'album.
Avec Two Hearted Spiders, on reste dans l'Editor que j'aime. Il manque tout de même un pont différent, une envolée guitaristique, ou quelque chose qui ne vient pas mais le refrain est vraiment entêtant et c'est tout ce qu'on lui demande.
The Phone Book fait retomber la tension cold-wave des 2 précédents titres, pour nous proposer une ballade folko-wave que Bruce Springsteen ou Mark Knopfler auraient pû jouer avec beaucoup plus d'intensité.
S'enchaîne Bird of prey sur le même format que la précédente (même critique donc que Phone Book, avec encore moins d'enthousiasme).
En tant que fan de closer d'album, j'attendais avec impatience The Sting, qui déçoit autant que l'ensemble de l'album.
Bref, je retourne aux précédents opus, plus créatifs, plus envoûtants, plus rock, plus sombre....mieux, en fait, et j'oublie vite ce CD dans lequel je ne garderais aucune chanson finalement.