Band fascinant pour certains, exaspérant pour d'autres, HMLTD ne va pas œuvrer pour une convergence des avis avec ce nouveau projet.
Aucune barrière, aucun tabou, mille idées saugrenues, toujours cette sensation de bordel en mode cirque musical. On démarre sur une intro chorale, puis un titre free-jazz, vient alors une compo pop avec un collage de sample et ainsi de suite, jusqu'à un passage lyrique même. Ça part dans tous les sens et ce manque de linéarité au nom d'une quête de perpétuelle évolution peut en laisser plus d'un sur le bord de route. Restent tout de même un sens de la trouvaille assez formidable, une originalité sans borne et quelque chose de bien plus malin que ce que laisse penser le chaos ambiant.
Ceci étant, en étirant The Worm sur des terres plus folk et plus sage que le glam-rock de son prédécesseur, le son perd en folie et en splendeur, ce qui aidait aussi à supporter le vacarme. L'entité a le mérite d'exister et de sortir des sentiers battus sans se couvrir de ridicule ce qui, en soi, est déjà un succès.