Napoleon XIV fait partie de ces artistes qui sont en avance sur leur temps, trop en avance même.
Cet album est une éloge de la psychopathie, des asiles et de la perte de la santé mentale, ce qui est rare en 1966 dans une société commençant tout juste à se lâcher.
Tout au long des chansons,j'ai eu un malaise à les écouter, mais l'effort d'écriture et de mise en ambiance m'ont complètement accroché.
La chanson la plus connue reste "They're Coming to Take Me Away, Ha-Haaa!" qui raconte l'histoire d'un homme dont la rupture l'entraîne progressivement vers la démence, tout cela accompagné d'une seule marche militaire comme musique.
Les hommes blanc l'emmènent vers la suite de l'album où le chanteur/conteur raconte sa maladie mentale et sa vie à l'asile.
Sa schizophrénie avec "Doin' the Napoleon" et "Photogenic, Schizophrenic You", sa solitude avec "Let's Cuddle Up in My Security Blanket" ou encore son monde à part avec "
The Nuts on My Family Tree" et "The Place Where the Nuts Hunt the Squirrels", notre personnage se livre totalement bien qu'il se parle à lui même.
Son ex compagne lui témoigne également tout "son amour" avec son "I'm Happy They Took You Away, Ha-Haaa!" tout en sadisme.
La folie fini par emporter l'esprit tourmenté, montré par une reprise du titre principal en mode inversé "!AaaH-aH ,yawA eM ekaT oT gnimoC er'yehT" pour me laisser avec des frissons dans le dos mais également une fascination pour cet OVNI.
D'ailleurs le chanteur lui même, bien qu'ayant eu peu de succès, fera quelques concerts en arrivant en ambulance en camisole.
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