J'écris cette critique à la volée. Je pensais jamais écrire une critique de musique.
Les 3 premiers albums de Soft Machine sont à jamais gravés dans ma mémoire depuis les premiers jours de leur découverte qui s'est fait au fil de leur parution. Avec un copain, on découvrait des disques à la fnac des champs élysées et le premier est arrivé par hasard, dans le bac nouveautés. Le soir, on a allumé un pétard et on a mis le premier disque ( The Soft Machine) de ce groupe inconnu. Personnellement, j'ai été transporté par les ruptures de rythme, les dissonances volontaires qui m'ont expédié au plafond.
Plus tard, quand ce troisième album est sorti, la magie est réapparue instantanément, je crois même que je l'ai aimé avant de poser l'aiguille sur la galette. Les harmonies de Hopper, la voix miraculeuse de Robert Wyatt sont sublimes et faire un double album avec 4 morceaux fut un coup de génie pour l'époque (1968-69). A partir de là, je me suis vraiment intéressé à la musique répétitive, la musique en demi-tons et ai suivi (en tant qu'auditeur) leurs traces dans leur exploration d'un son jazzy qui m'a moins plu ("Fourth" et au delà), les pistes défrichées par Terry Ryley, Caravan (un cran au dessous, faut pas déconner!) et Plus tard, l'album Rock Bottom et les suivants de Wyatt cassé. Mais aussi Phillip Glass (à ses débuts) et Steve Reich. En fait, je me suis éveillé à la musique grâce à cette bande des 4. Avant je ne connaissais que les albums de tête de gondole. A partir de cette époque, je suis devenu un explorateur. Je suis donc passé à côté du hard rock et des punks. Quelle chance j'ai eu.
Pour dire, aujourd'hui, j'en suis à rêver sur les harmonies de Tsegué-Maryam Guébrou, en particulier son album piano solo paru dans la collection éthiopiques (N°21) et le Penguin Cafe Orchestra.