C'est l'été, et en tant de grand amateur de la dive bouteille (la vraie, la noble, d'ailleurs Un singe en hiver est l'un de mes films français préférés), je retourne faire un petit tour dans ma cave où s'entassent à perte de vue des milliers d'amphores... À l'heure de l'apéro, le hasard fait que je tombe sur un CRÜE de la maison MÖTLEY datant du millésime 1981, portant l'appellation TFFL pour Too Fast For Love.
Live Wire ouvre les hostilités et s'impose dès lors comme un classique. Ce riff d'ouverture très speed dans l'esprit et cette rythmique effrénée portent ce morceau incendiaire (les godasses de Vince Neil dans le clip peuvent en témoigner). Suit un autre standard au riff bien gras (Come On And Dance), avec son refrain facile mais bien senti. Public Enemy #1 et Piece Of Your Action sont deux pièces bien excitantes grâce à des soli de tout premier ordre servis par Mick Mars (jamais un guitariste n'aura mieux porté son nom, ce mec m'a toujours fait penser à un extraterrestre).
La ballade Merry-Go-Round et le langoureux Starry Eyes se laissent déguster sans concession, l'un pour ses arpèges bien efficaces et l'autre pour son solo final. LE tube incontournable de cet album, Too Fast For Love, a tout d'un hymne avec ses chœurs féminins qui restent dans les mémoires et un refrain très rock 'n' roll. Putain, que c'est jouissif. L'album s'achève sur le mid-tempo On With The Show qui dégage une bonne humeur communicative. La seule ombre noire au tableau que je trouverais serait Take Me To The Top, trop basique.
Enfin, je vais pas m'en plaindre car cette cuvée 1981 de MÖTLEY CRÜE se bonifie avec le temps. En effet, Too Fast For Love est un album qui respire la jeunesse, l'insouciance, les riffs pas complexes pour un rond, bref, le très bon rock 'n' roll à l'état pur. Le carré magique Neil/Mars/Sixx/Lee va marquer les esprits tout au long des années 80. En attendant, santé !