Charles Lloyd – Trios: Sacred Thread (2022)
Voici donc le troisième et dernier volume des albums consacrés aux trios. Charles Lloyd s’est entouré cette fois-ci du guitariste Julian Lage que tout le monde semble vouloir s’arracher, et du percussionniste-chanteur Zakir Hussain qui joue des tablas, des percussions et chante également. J’ai toujours ressenti un faible pour Zakir Hussain à qui je voue une très grande admiration, il n’a jamais déçu et, une fois de plus, son apport est ici primordial, par sa couleur, son tempérament et sa sérénité.
Il emmène avec lui trois compositions, les quatre autres sont à mettre au crédit du leader. On retrouve le concept du concert sur scène avec absence du public, lors du Healdsburg Jazz festival en Californie, pendant le confinement, le vingt-six septembre deux mille vingt. Charles Lloyd joue à nouveau de plusieurs instruments, du saxophone ténor mais aussi de la flûte, du tarogato sir «Saraswati » ainsi que des maracas.
L’album baigne dans une atmosphère méditative, calme et reposée, l’ambiance est extrêmement « cool », tout baigne et tout va, la voix de Zakir charme et enchante, la flûte enjôle, les tablas caressent et la guitare de Julian Lage se fait discrète, présence essentielle qui sait se fondre avec habileté.
« Chapel » était bien beau, « Ocean » hélas inégal, mais celui-ci, que l’on pourrait qualifier de modeste, est peut-être le plus réussi, par son ouverture au monde, ses sonorités moins usuelles, l’équilibre qu’il contient et la sérénité qu’il véhicule. Le genre d’album que l’on peut écouter un peu partout, qui saura plaire et étonner, attirera l’attention sans ostentation, par sa simple grâce. Un album que l’on pourrait qualifier d’universel.
Bravo à ces trois-là pour ce très bel album, pour ce qui concerne mon exemplaire, il est mieux pressé et possède une meilleure qualité de son que les deux précédents.