Texte généraliste sur l'oeuvre de Pierre Bachelet. Ce que je retiens du voyage.
Même les chansons où je grimace, je les aime bien,
Les tubes, je les aime beaucoup, mais il y a quatre chansons qui se distinguent, qui m'ont marqué au fer rouge : Le chêne, Elle avait tout peint en bleu, Théo je t'écris, Château de sable.
Si vous ne les connaissez pas, c'est à entendre si vous aimez.
Bachelet, c'est pas le chanteur de la joie de vivre (ex : "Etretat", un titre-fait divers qui me fait vraiment flipper par son symbolisme),
Bachelet, il est triste et quotidien, et dans ce quotidien s'immisce des banalités tendres, perverties qui, moi, me submergent. Il réussit à mon sens la dose de la niaiserie (chose contre laquelle je suis très hostile) parce que justement cette niaiserie - souvent humaniste - a une histoire tout à fait ordinaire.
Y'a tout Pierre Bachelet dans chacune de ces chansons.
Par exemple, qui oserait mettre le mot "tronçonneuse" dans le climax tragique de sa chanson ?
Et pourtant, cela contribue au charme car personne ne le fait, personne ne fait ce mélange de quotidienneté et de conte.
Un jour, je me suis dit : "si j'arrive à faire un jour une poésie avec "poêle à frire" et que ce mot est pris au sérieux par mon auditeur, j'aurai connu la poésie, je l'aurais touchée".
A propos de Théo Je t'écris, il faut lire la correspondance entre Théo et Vincent Van Gogh... Parce que c'est juste énorme. Et donc la chanson, je la trouve très fidèle à l'esprit de cette épaisse correspondance.