Sombre
C'est le premier ressenti que j'ai eu en écoutant l'EP pour la première fois à sa sortie : une sensation désagréable de ne pas écouter du Django, ou alors d'écouter au contraire pour la toute première fois, du Django. Comme une libération, pour le meilleur et le pire Django nous livre son âme damnée, ses désillusions sur le monde, ses points de vues et ses pensées profondes. Entre différents thèmes forts tel que suicide, mort, vieillesse mais surtout l'ennui, Django nous dépeint un tableau sombre d'une âme en quête de sens, de réponses, d'un chemin. Au vu de la note globale, tout le monde à pris le contrepied " c'est pas du Django " mais au final c'est qui Django ? tu le connais ? Maintenant que tu peut le connaitre tu ne veut pas en savoir plus. Pourquoi ? je pense que les gens veulent pas entendre ce genre de choses trop tristes, trop déchirantes. C'est pas agréables à écouter, ça fait mal, ça fait réfléchir. Et c'est bien. Je fais rarement des critiques sur la musique, c'est vraiment beaucoup de ressenti, et je connais trop peu cet univers. Mais je peut au moins dire que l'EP traverse l'ennui de part en part. Dans le rythme, la prod lente, comme des battements de coeur au ralenti, toujours au bord du gouffre, Django nous laisse ainsi, en équilibriste au dessus de tout, dans un vertige constant. Je trouve qu'il à parfaitement retranscrit un mal être enfoui au plus profond de son âme et nous le fait ressortir par des centaines de phrases coup de poing, de petite histoire, sur lui et ce qui l'entoure.
Il finit son EP par cette phrase qui m'as vraiment surpris " j'ai pas existé, j'ai pas vraiment vécu ". Une phrase qui résume sa pensée, à la recherche du temps perdu, il erre par ci par là dans tout ce que l'existence lui réserve, dans l'ennui d'un quotidien qui ne lui convient mais dont il ne veut pas forcément se sortir.