On m’avait prévenu : Flight of the Migrator, seconde partie de Universal Migrator, tranche radicalement avec The Dream Sequencer (la première partie). En effet, là où ce dernier se voulait davantage ambiancé, calme et dans une veine assez prog’, ce cinquième album est quant à lui plus hard, plus heavy. Sans tomber dans le métal extrême, Flight of the Migrator contient tout de même son lot de riffs bien lourds et de solos endiablés, toujours accompagnés de la patte « Ayreonesque » d’Arjen Lucassen.


Et pour cause, suite directe du quatrième album, nous retrouvons dans FotM ce fameux colon de Mars qui, après avoir remonté le temps jusqu’au début de la race humaine, remonte cette fois-ci beaucoup plus loin dans le passé, lors du Big Bang et de l’apparition du Migrateur Universel, première âme créée dans notre univers et mère de toute vie. À travers elle, nous traverserons l’espace et le temps en quête d’un monde propice à la vie.


Personnellement, l’ensemble me parle un peu moins. Lucassen nous offre en musique sa vision de l’univers, qui, à l’instar du titre de la première piste, nous apparait on ne peut plus chaotique. Il y a quelques bonnes trouvailles, on se retrouve balloté dès le début par la force du Big Bang, on ressent l’approche du trou noir dans l’instrumentation, mais globalement, les morceaux se suivent et se ressemblent sans nous toucher plus que ça. Finalement, c’est aux chants que l’album doit sa véritable force, avec des morceaux comme par exemple Dawn of Million Souls, interprété par Russel Allen (Symphony X), ou Into the Black Hole, avec Bruce Dickinson (Iron Maiden).


Bref, de mon point de vue, c’est ce casting qui tire vers le haut un album certes, intéressant, mais trop répétitif. Intéressant pourquoi ? Car on en apprend davantage sur la mythologie d’Arjen Lucassen, qui se recoupe avec d’autres de ses œuvres. On voyage aux côtés de l’Âme Migratrice, on trouve des références à la Planète Y et sur les Forever, déjà mentionnés dans The Electric Castle, et au centre de 01001101, sorti plus tard. Tout cela sur fond de cosmologie puisque l’on passe par des trous noirs, par la galaxie Andromède ou encore les plus controversés trous de ver. Arjen est un fan de science-fiction et ça se sent, et quand on est comme moi intéressé par ces thématiques astronomiques, on se laisse porter par cet enthousiasme.


En bref, Flight of the Migrator divise, et c’est compréhensible. En bon fan de Lucassen que je suis, j’y trouve mon compte, même si j’admets que ce n’est pas le meilleur. Cet album plus heavy est sans doute trop répétitif, mais heureusement porté par un casting solide, qui rend ce voyage à travers l’espace somme toute assez plaisant.

Gilraen
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le 30 mai 2014

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