Depuis les années 90, le black metal s’est décliné en énormément de genres musicaux différents, il a su évoluer et innover perpétuellement.
Avec des noms comme ULVER, ARCTURUS, DØDHEIMSGARD ou SOLEFALD, ils ont incorporés des notes expérimentales dans un black metal froid et brutal pour au final changer le regard traditionnel qui pesait sur ce genre.
Et c’est comme ça que ce sont nées des formations de toutes sortes qui ont continuées d’innover dans ce même genre de musique en ajoutant quelques instruments, changeant des mélodies, ajoutant des voix claires.
Maintenant, pour quelqu’un qui veut découvrir le black metal, il peut ainsi dire, commencer par n’importe où et il trouvera forcément un groupe qui lui convient
Tout ça a commencé au début des années 2000 / 2010 où vraiment le genre c’est de plus en plus ouvert avec des sous-genre en veux-tu en voilà, que ce soit du « Black ‘n’ Roll » à du « Cascadian Black Metal » (pas sûr que ça s’écrive comme ça), et j’ai trouvé de quoi m’introduire à ce genre magnifique, et pour ce, j’en retiendrais au moins trois : ALCEST pour m’avoir fait découvrir tout ce qui est shoegaze / blackgaze, FINNTROLL pour m’avoir fait découvrir tout le sous-genre du Black Folklorique et le groupe qui nous intéresse aujourd’hui, NE OBLIVISCARIS, qui m’a fait découvrir le côté progressif du genre.
NE OBLIVISCARIS, c’est un groupe de Black Metal Mélodique / Progressif fondé en 2003 par Xenoyr et Tim Charles. Ils seront rejoints quelques années après le line-up connu actuellement, c’est-à-dire Dan Presland à la batterie, Brendan Brown à la basse (qui a quitté le groupe cette année d’ailleurs), Matt Klavins à la guitare rythmique et enfin Benjamin Baret en tant que guitariste soliste.
Quant à eux, Xenoyr et Tim Charles sont vocalistes, l’un pour chant screamés et l’autre de chants clairs ainsi qu’un nouvel instrument, un violon.
Ils sortent leur première démo « The Aurora Veil » en 2007 et même si c’est un premier jet, ça envoie pas mal et ça déboîte bien, mais on sent qu’ils ont encore du chemin à faire.
Et ce chemin, ils vont le parcourir lors de la sortie de « Portal Of I », que je con-
sidère encore aujourd’hui comme le meilleur album du groupe.
Clairement, cet album défonce tout, on a des musiciens au top de leur forme, des chansons magnifiquement composées et un artwork qui pète la classe !
Deux ans après, ils sortent « Citadel », l’album reste sympathique et ils sortent ce que j’appelle leur « côté flamenco » qui était déjà présent sur l’album précédent mais qu’ils renforcent ici et qu’ils mettent en valeur dans leurs albums qui sortiront après.
L’album reste sympathique, l’album s’éloigne du côté black qu’ils transpiraient dans « Portal Of I » et passent plutôt dans du Death et ce, même si il n’est pas excellent, il en reste du moins mémorable pour le groupe !
L’année qui suit, ils lancent un « crowdfunding » pour sortir deux EP, « Hiraeth » et « Sarabande To Nihil » (ne les ayant pas écouté, je ne peux pas vous dire ce qu’il en ressort)
Ils se séparent ensuite en 2017 de leur bassiste Brendan Brown et avant ça, chacun des membres en a profité pour lancer des projets ou faire des featurings (notamment Xenoyr qui a lancé en 2017 ANTIQVA, un supergroupe co-fondé par Lindsay Schoolcraft, clavériste et chanteuse féminine chez CRADLE OF FILTH) et tout ça nous amène à la sortie de Urn en 2017.
Le groupe a d’abord sorti le premier single, « Intra Venus » dès Juillet 2017 et un deuxième single, « Urn, Part. I: And Within The Void We Are Breathless » en Août 2017, soit deux à trois mois avant la sortie de l’album.
Ils sont signés depuis 2014 chez Season Of Mist et ils engagent un bassiste de session du nom de Robin Zeilhorst pour l’enregistrement de cet album, connu déjà pour son boulot chez CYNIC ou pour avoir été bassiste live pour TEXTURES en 2016.
L’album dure 45min 56s et contient 6 chansons que voici :
1) Liberia, Part. I: Saturnine Spheres
2) Liberia, Part. II: Ascent Of Burning Moths
3) Intra Venus
4) Eyrie
5) Urn, Part. I: And Within The Void We Are Breathless
6) Urn, Part. II: As Embers Dances In Our Eyes
Pour vous dire ce que j’en ai pensé, c’est assez simple, cet album déchire !
On ressent tout le côté black du groupe qui est revenu et couplé à ce « côté flamenco » dont je parlais plus tôt, ça nous donne quelque chose de magnifique !
Étant adorateur du premier album, j’ai été secoué et j’ai honnêtement hésité à le considérer comme le meilleur album du groupe, mais bon, le premier à « Forget Not » et c’est pour moi un argument imparable.
L’album commence donc par une introduction à la guitare acoustique puis une explosion qui nous plonge dans une atmosphère lourde au possible mais qui est plaisante et qui nous fait kiffer dès les premières minutes de l’album.
Et cette atmosphère, c’est quelque chose qu’ils réussiront à cultiver tout au long de l’album et qui ne s’arrêtera qu’à la dernière seconde, car même durant les passages acoustiques (Liberia, Part. II), l’ambiance assez pesante ne s’arrête pas, elle s’adoucie peu à peu pour ensuite être reprise d’une excellente façon sur la chanson d’après.
Il possède aussi une esthétique bien à elle, comme chaque sortie du groupe, Xenoyr a réalisé la pochette de l’album et elle donne vraiment dans tout ce côté assez artistique, chaud et pesant que l’album souligne tout au long de sa continuité !
Un album qui confirme la valeur sûre qu’est Ne Obliviscaris et qui nous fera attendre d'impatience que le prochain sorte !