Bio, diversité !

« Hey Machin, j’ai un nouv… »

« Nan, mais c’est bon là. Sans être particulièrement susceptible, je vais finir par mal le prendre. Un prénom c’est quand même pas dur à retenir, si ? »

« Nan, mais désolé, j’avoue j’ai du mal à retenir les noms. Mais bref, j’ai un nouveau groupe à te faire écouter ! Alamaailman Vasarat ! C’est un grou… »

« Sans déconner. Et t’as du mal à retenir mon nom ? »

« Tu comptes m’interrompre toutes les deux phrases ? Donc si je te dis Avant-garde métal Klezmer, qu’est-ce que t’en dis ? »

« Ok, donne-moi deux secondes de réflexion. »

« Accordé. »

« … »

« … »

« … »

« … »

« … »

« Euh, tu réfléchis encore là ? »

« Par rapport à quoi ? »

« Sérieusement. C’est vraiment un bon groupe et le nom de l’album est moins compliqué. »

« Allez vas-y balance. Pourquoi faut-il que j’écoute Ala machin ? Et si tu me dis «Pour ta culture», je me casse. »

« Ok ok. En deux mots comme en cent : diversité et originalité.

Pour commencer, il y a beaucoup de diversité dans Valta. Au niveau des ambiances d’une part avec des chansons très douces comme Henkipatto, dont les notes arabisantes invitent au voyage, d’autres au contraire sont beaucoup plus pêchues tel Väärä Käärme qui te ferait sautiller comme un gai luron un soir de fête et enfin certaines sont sombres et austères comme peut l'être Hirmuhallinto. D’autre part, on a ici affaire à un pot-pourri de styles. Bien sûr du métal, et du Klezmer (tradition musicale juive), mais on retrouve de la folk (je parle de folk finlandaise), du rock, du circus … Bref ça pioche un peu partout !

Originalité maintenant. Et quoi de plus original que de faire du métal sans guitare électrique ! Le mélange violoncelle / tuba sonne de façon très puissante et si l’on ajoute la multitude d’instruments qui les accompagne on comprend mieux la diversité de l’album. Un groupe bio en somme ! »

« La bonne expression c’est : en un mot comme en cent. »

« Mais va chier, putain ! »