Om c'est deux gars; Al Cisneros et Chris Hakius qui faisaient partie du très bon groupe de doom/stoner Sleep.
Les titres sont très longs, assez caractéristiques du doom/drone. La chanson qui ouvre le bal fait 21 minutes et les deux morceaux suivants 12 minutes.
Comme le souligne le titre de l'album, on est ici sur un thème. L'élévation. Qu'en aura-t-il pu être autrement ? 45 minutes, soit une mi-temps au foot. A vous de choisir.
Duo de pur drum & bass oeuvrant dans un registre lourd et hypnotique, empruntant au doom, au stoner et à des influences religieuses au niveau du chant. Et très étonnant et rare dans le doom, il n'y a aucune guitare. Mais on a vite fait d'oublier ce "détail" dès lors que l'araignée a tissé sa toile à travers une basse imposante et très présente, et qui par endroits nous donne l'impression qu'il s'agit bel et bien d'une six cordes.
Les cendres de Sleep sont encore prégnantes, Black Sabbath tape à la porte et les amoureux des premières heures de Kyuss y trouveront également leur compte dans cette atmosphère plombée et nirvanesque (pas le groupe). Des morceaux étirés, une messe lancinante pour accompagner ce long voyage, ce très long voyage psychotrope et quasi-mystique.
Les effluves se baladent ça-et-là dans votre tête dès les premières notes, les premiers sons. La voix de Al Cisneros participe et favorise grandement cet état narcoleptique où vous vous sentez à la fois en harmonie avec les éléments de la Terre, mais également en apesanteur, porté par l'onirisme d'une basse lente et lourde, d'une voix, d'une batterie qui écrasent et subliment à la fois l'auditeur.
Premier galop d'essai de Om après la dissolution de Sleep. Première franche réussite.
Convaincu et charmé.