Merci mais non merci.

Très gros problème avec cet album. Je me suis demandé si j'avais réellement des soucis d'audition. J'ai pourtant écouté Vega Intl. Night School dans les meilleures conditions : environnement silencieux, écoute au casque.

Le "très gros problème" de cet album, c'est qu'il ne devient audible qu'à partir du 8e morceau, intitulé Slumlord. En effet, les sept chansons précédentes souffrent d'un profond déséquilibre entre les différentes pistes de synthé, basse, guitare. La texture des parties de basse fait qu'elles prennent le dessus sur le reste. Si les riffs sont assez clairs et funky, les effets et la résonance créent une nappe sourde. Ajouté à cela la multiplication de parties de synthé très fuzzy, la guitare difficile à saisir, la voix plaintive complètement en retrait dans un écho désagréable. Tout cela donne une véritable bouillie sonore.
Et je trouve ça particulièrement dommage parce que les rythmes sont bien dansants, les pistes de basses appellent des références funk vintage au groove indéniable. Les entrelacs de synthés, qui s'appellent et se répondent eux aussi auraient pu être bien menés. Mais clairement tout cela est noyé dans un corps opaque franchement pas agréable à écouter.

Et à partir de ce fameux 8e morceau, Slumlord, les choses semblent s'éclaircir. L'équilibre entre basse et envolées de synthé se fait beaucoup cohérent, et donc audible. L'ambiance devient alors moins pop et un peu plus électro. La voix est elle aussi mieux enveloppée et moins plaintive qu'au début. Les styles sont très diversifiés. On a des sons électro/dance avec Slumlord et Slumlord's Re-lease, une ambiance un peu plus synth-rock avec C'est la vie (Say the Casualties!)...

Alors je me dis du coup, que ces 7 premiers morceaux douloureux ne le sont peut-être que sur CD ? C'est certainement une musique qui s'apprécie beaucoup plus en live - à condition d'avoir un vrai ingé-son cette fois.
Et une nouvelle fois, c'est dommage, parce que justement les derniers morceaux sonnent vachement comme ce qu'on peut entendre en club, ce qui donne une idée de ce que ça peut donner en live. Quelque chose vraiment pas désagréable !

Mais vraiment, les sept premiers morceaux. Plus jamais.