"City of Blinding Lights"
"Vertigo"
"Elevation"
"The Cry/The Electric Co."
"An Cat Dubh / Into the Heart"
"Beautiful Day"
"New Year's Day"
"Miracle Drug"
"Sometimes You Can't Make It on Your Own"
"Love and Peace or Else"
"Sunday Bloody Sunday"
"Bullet the Blue Sky"
"Running to Stand Still"
"Pride (In the Name of Love)"
"Where the Streets Have No Name"
"One"
"Zoo Station"
"The Fly"
"Mysterious Ways"
"All Because of You"
"Original of the Species"
"Yahweh"
"40"
Placé au début de la tournée « Vertigo’05 », ce concert propose tous les titres qui nous enthousiasmèrent voilà près de sept mois lors de notre passage à San Diego. De la superbe intro avec ‘City of Blinding Lights » en passant par les tubes oldies, la promo de ‘How to Dismantle An Atomic Bomb’ jusqu’aux moments émouvants style « Where the Streets have no Name », U2 nous offre sa plus belle panoplie rock et ce n’est pas nous qui allons nous plaindre.
Après une arrivée digne de ce nom, on sent immédiatement que le groupe est en grande forme et prêt à offrir un spectacle de haut niveau. Les caméras rendent Bono encore plus expressifet communicatif que d’habitude. Il fera monter deux personnes sur scène, le brave petit Garreth, venu en short assisté au concert avec ses parents fans, et une jolie métisse, en tongs, située au tout premier rang, qui va charmer le chanteur avec une danse voluptueuse – quoiqu’un peu répétitive – durant ‘Mysterious Ways’. C’est sur que pour eux, ça fera un joli souvenir.
Bien que le concert soit un mix de deux soirs au United Center, le groupe ne nous épargne pas les petites fautes inhérentes à un concert, avec en particulier, un « chat dans la gorge » durant ‘Elevation’ qui lui fait appeler à l’aide. Mais si ces petits soucis sont plutôt sympathiques, il n’est en pas de même en ce qui concerne les erreurs de mixage entre son et vidéo, en particulier durant ‘Zoo Station’ et ‘Elevation’ où Bono nous montre ses talents de ventriloquie et prouve qu’il aurait très bien pu être le papa de Tatayet. A ce niveau de professionnalisme, on peut quand même s’étonner que de telles erreurs survivent à de multiples visionnages.
Pourtant, ne le nions pas, notre plaisir ne s’en trouve pas gâcher le moins du monde. Ce concert est riche en émotion. La partie ‘Cry / Electric Co. » suivie par ‘An Cat Dubh’ est tout simplement énormissime, tant dans la performance du groupe que dans le jeu de Bono ; Une version bien « dure » de ‘The Fly’, avec The Edge levant le bras (si,si) pour encourager le public à participer et Bono au visage ultra fermé, marquant de tout son poids cette chanson phare de la setlist ; la belle interprétation de Original of the Species’, dédiée à Jordan Hewson, fêtant son anniversaire le même jour que son illustre père et pour finir ’40’, toujours aussi puissant, le groupe quittant la scène un à un, laissant le soin, au seul vrai rocker de U2, de finir le show avec un ultime, et mini, solo de batterie et un salut à la foule qui n’appartient qu’à lui.
La Cerise sur le gâteau
Enfin disons plutôt, l’absence de cerise…
Un documentaire d’une trentaine de minutes, suivant tour à tour les fans durant les heures d’attente pour entrer ou voir le groupe, quelques interviews des personnes importantes gravitant autour de la tournée (Dallas Schoo, Gavin Friday, Willie Williams,…) mais sans qu’il n’en sorte quelque chose de vraiment nouveau, et bien sur quelques mots avec l’ami Hamish Hamilton, toujours aussi passionnant. Bref, c’est sympa, mais sans réel intérêt.
Plutôt que de devenir grossiers, nous préférons purement et simplement passer sur l’idée de génie qui est de nous proposer quatre titres en caméra de surveillance… Même chose concernant la vidéo alternative de ‘Sometimes you can’t make it on your own’, qui bien que sympa est, malgré tout, catastrophique pour Bono. Comment a-t-il pu autoriser que l’on diffuse ça ?!
Enfin, reste deux écrans de veille aux couleurs de ‘Vertigo’ et de ‘City of Blinding Lights’ pour ceux qui veulent décorer leur ordinateur.
Bref, une édition limitée (encore disponible dans deux ans au Cora de Brunoy) sans réel intérêt, si ce n’est celui d’offrir 5 euros supplémentaires à Universal & U2.
Le deuxième effet Chicago
Comme nous le disions précédemment, ce concert nous plait. De part sa setlist, sa configuration salle, définitivement l’endroit de prédilection pour le U2 du XXIème siècle, la performance du groupe et le public bien présent.
Si l’on peut regretter, un emballage et des bonus très limités, une image parfois pixelisée (Vertigo) et surtout cette obligation que semble s’imposer le groupe de parfaire sa performance sur deux soirs et de ne pas livrer un concert complet, le reste, et pour ainsi dire, l’essentiel, est tout de même très satisfaisant !
La réalisation d’Hamilton est très dynamiques et les gros plans plutôt bien choisis, même si Adam est clairement en retrait par rapport aux autres, pour une fois, on ne mange pas que du Bono. On pourra toutefois regretter que le réalisateur ait compris l’intérêt du plan large au moment de ‘Streets’ l’année même où les fameuses lumières blanches disparaissaient (Serge, si tu nous lis…). Mais ses choix de prise de vue sont réellement en phase avec le public, que l’on voit très souvent à l’écran, et qui par ailleurs, est bien plus remuant que celui de 2001 à Boston, bravo à eux !
Autre point positif, le son ! Le DVD offre trois possibilités, PCM Stereo, Dolby Digital 5.1 & DTS 5.1 et c’est sans nul doute, le point sur lequel l’équipe technique a le plus travaillé son sujet. Plutôt une bonne chose pour un DVD musical, nous direz-vous ?! Tous les instruments sont audibles, avec pour le coup, une mention spéciale à Mr Clayton, jamais aussi présent dans nos petites oreilles qu’avec cette vidéo, même chose durant les moments où Bono joue de la guitare.
Pour conclure, il ne pas bouder son plaisir et s’offrir ce « U2 Live from Chicago », histoire d’avoir, comme le dit Bono, une trace de ce « Vertigo Forever », car même si la tournée nous a parfois laissé une drôle d’impression, le rendu image, lui, ne nous rappelle que les bonnes choses vécues outre Atlantique, à savoir, ce qu’est un vrai concert de U2 !