Après deux albums avec son groupe Junip, José Gonzalez revient avec un nouvel album solo - c'est comme ça qu'il s'était fait connaître il y a un peu plus de dix ans (merci les pubs de bagnole).
Pas de différence majeure avec l'éponyme de Junip, à bien y regarder. Certes, une instrumentation moins riche - on revient à une composition épurée, centrée sur son seul jeu de guitare (avec quelques percus), plus reconnaissable que jamais - mais une écriture mélodique qui ne diffère pas de ce qu'il a produit ces dernières années.
Si le tout s'écoute agréablement, il s'avère aussi un peu ennuyeux ("Every Age", "What Will"), en partie à cause de la longueur de certains morceaux - sa formule fonctionne mieux sur 3 minutes que sur 5 ou 6. Il n'a pas la spontanéité et la mélancolie presque viscérale de Veneer, et José s'éternise sur des titres qui reprennent, sans grande surprise, les grandes lignes de son style maintenant bien connu.