Ce n 'est pas tout a fait un album comme les autres , ce n 'est pas non plus avouons le un grand album incontournable ni une enième tentative de puiser a l'intarrissable source du 'Godfather' même si l'ombre de james Brown plane au dessus de ce 'victim of love '
Non ce disque attachant, parfois bouleversant est celui d'un rescapé , d'un survivant de l'amerique des laissés pour comptes
revenu des pires galères , de la misère et d'une vie de souffrances Charles Bradley livre a 65 ans son second album (le premier 'no time for dreaming ' obtint en 2011 un succès plus confidentiel )
'Victim of love ' fait apparaître sur le devant de la scène un homme usé qui aura toute sa vie revé de chanter et qui finalement après une vie de labeur et bien des désillusions va faire de son rve une réalité.
Fasciné et bouleversé a 14 ans par un concert de James Brown a l 'Apollo théâtre de New York Charles Bradley aura baladé sa carcasse a travers le pays entre chansons et boulots divers pendant des décennies
La passion de la musique toujours chevillée aux tripes il aura même, la cinquantaine bien passée gagné sa croûte en singeant son idole sous un pseudo évocateur 'Black Velvet ' avant de voler enfin de ses propres ailes a l-aube des années 2010
ce disque rutilant , efficace et totalement 'revival 70' nous met du baume au coeur .
Les cuivres ,le groove , la voix tout ici est sans artifice et sans chichi , 'Victim of love ' qui délivre ses onze titres tous d'une impeccable sinçérité est un régal dont il ne faut absolument pas se priver