Le souvenir d'un amour

Fauve, tu es jeune, tu es belle. Attractive, séduisante. Ta jeunesse titille ma trentaine. Est-ce bien raisonnable ? Non, mais ta moue boudeuse ne me laisse pas indifférent. Mélange de naïveté et de mystère. Tu passes et repasses devant moi. A la radio, chez des amis. Alors, je me décide à passer le pas. Un peu curieux, un peu coupable.
Et tes premières caresses, maladroites mais si passionnées, sont magiques. Elles réveillent des plaisirs enfouis. Pourquoi enfouis ? C’est pourtant si délicieux.
Ha, je suis si proche d’un total abandon.
Mais je n’y arrive pas. Ce plaisir enfoui est bien né quelque part. Tout revient à Elle. Tous tes gestes me font penser qu’à Elle. Tes mots sont les siens. Tes intonations de voix, tes froufrous, tes délices. Tu n’es qu’une pâle copie d’elle. Tu es si jeune. Comme une petite fille qui vole les vêtements de sa mère.
Elle, tu dois la connaître, elle s’appelle Diabologum. Mon premier grand amour, comme s’il n’y en avait jamais eu avant. Je l’ai aimé sans retenu. Et quand elle est partie, je me suis consolé dans les bras d’Expérience, un peu, et surtout de Programme, qui m’a fait découvrir des plaisirs insoupçonnés.
Je ne renierai pas ce moment de plaisir avec toi. Aussi fugace, soit-il. N’en prends pas ombrage. Tu es jeune, tu as l’avenir devant toi. Tu feras tourner beaucoup de têtes.
C’est moi. Je suis désolé, mais j’en aime une autre.