Holly Dodson, fais-moi l'amour !

Diffcile d'écrire une critique sur un tel album. Comme diraient les anglophones, il est très "hit or miss". Soit on adore, soit on déteste. Pour ma part, j'ai vraiment adoré.

Le premier truc qu'on remarque quand on écoute Visionaries, c'est le son très retro des pistes, c'est un subtil mélange de synth-pop, d'italo disco revival et de dance. Le deuxième truc qu'on remarque immédiatement après, c'est la voix extrêmement particulière d'Holly Dodson (ah, Holly...), puisque celle-ci est vraiment très très aigüe, un peu comme les doubleuses Japonaises dans les hentai. Vous voyez le genre. Bon, quand même pas, mais c'est pas très loin. Composé d'Holly Dodson donc et de Cameron Findlay, l'ex-batteur live des Crystal Castles, Parallels joue une synth-pop/dance/italo disco très raffinée et plutôt rapide qui donne vraiment envie de danser. La mélodie accompagnée par la voix angélique et vraiment très aigüe (vraiment) d'Holly Dodson est addictive.

L'album n'est pas exempt de défauts. Certaines pistes comme Dry Blood ou It's All We'll Ever Know sont vraiment en deçà d'autres cartons comme Counterparts ou Shadow Hearts. Mais ces deux pistes ne sont pas de mauvaises pistes pour autant. Dry Blood a une mélodie super sympa, mais je trouve que l'utilisation du vocoder est pas top. Un autre défaut de l'album c'est qu'il est un peu trop long à mon goût. C'est d'autant plus dommage, car si Dry Blood et It's All We'll Ever Know avaient été coupées et remplacées par l'extraordinaire The Raven (présente sur la version deluxe), l'album aurait été tout simplement parfait.

Dans l'état, Visionaries est un excellent album et a été mon album de 2010. Il est très étonnant qu'un groupe comme Parallels ne jouisse pas d'une reconnaissance plus poussée, mais que voulez-vous. Le groupe a récemment sorti un nouvel EP, Salome, très prometteur. Et j'attends avec une impatience non dissimulée leur prochain album.