Pour situer, Little Barrie est en quelque sorte la réponse anglaise à Hazy Malaze, le side-project power-soul de Neal Casal. Les deux groupes ont récemment partagé une scène parisienne et ils partagent bien plus encore : de la sympathie pour le démon et un amour échevelé pour le funk vintage, avec pantalons pattes d'eph, cols pelle à tarte et lunettes de mouche. Comme celui du recommandable Nic Armstrong, l'album de Little Barrie est franchement efficace et rétro, il affiche ses non-prétentions. Ce trio ne joue pas pour se mesurer aux Meters, mais dans le but unique de dégourdir les articulations de ses auditeurs, qui sont aussi danseurs. Little Barrie (white) fait ça à l'anglaise, un peu comme les Rolling Stones ou Primal Scream jadis. Il y a aussi des guitares acoustiques, des guitares à moustaches et des guitares à moustiques. On dirait qu'ils ont enregistré dans le même studio que Bobbie Gentry. Malheureusement, elle était absente ce jour-là. (inrocks)