Le Metalcore depuis de nombreuses années, est un élément peu innovant, malgré quelques performances intéressante, l'ensemble reste monotone. Malgré cette idée qui reste dans nos têtes, des bandes résistent, nous proposant un univers particulier, notamment Lamb Of God est son Metalcore bien groovy, The Word Alive est son aspect plus Melodique, idem pour Bullet For My Valentine, In This Moment avec Maria, ce qui donne une autre dimension au genre, Of Mice & Men et Motionless In White qui exploitent d'autres nuances.


Lorsque des groupes jeunes sont créés, le style qui va vite leur coller est le Post-Hardcore (style fourre tout du Metalcore et dérivés par les influences choisies). Malgré cette initiative du public, la catégorisation dans le P-H est souvent une énorme connerie. We Came As Romans, « débutant » dans ce style optant pour un mix en Metalcore/Deathcore, se cherche encore au vue des erreurs de jeunesses produites. Sur le fond comme la forme, une évolution crescendo est notable. La violence d'un Deathcore se perd pour une mélodie plus Metalcore (Bring Me The Horizon, est un autre débat dans l'évolution). Alors que nous sommes en 2015, le sextuor de Détroit continue sa route, nous entrons dans un album éponyme au groupe, sur fond de Metalcore.


Au premier abord, on est reparti avec les artworks énigmatiques et mystérieux du groupe. Pour rappel, sur chacun d'eux, nous retrouvons ce protagoniste avec ce demi-cerveau/coeur ou peut-être les plagas de « Resident Evil ». En tout cas, la posture choisi n'est pas sans rappeler celle de Bouddha, à la seul différence que les bras sont postés différemment. Vêtue d'une simple toge, entouré par deux éléments de la flore terrestre, agissant en cycle, le fruit pourri pour laisser la graine grandir de ses propres ailes, créant des racines en une multitude de ramification pour pouvoir donner un arbre à fruits qui mourra pour laisser le fruit débuter son nouveau chemin. Un mystère mais surtout une image personnelle de l'album, plus profonde et révélatrice de l'album.


A la première écoute, l'album est très convainquant mais qu'en est-il vraiment du point de vue des performances et autres éléments imposants d'un album ?
L'album peut être découpé en deux parties, ce qui va donner deux visions du viscéral dévoiler durant la courte durée, dépassant à peine la demie-heure ; ce qui est bien trop court. D'un côté vous conservez les morceaux bien punchy et en face vous mettez les plus clean.
L'opposition entre « Regenerate » et « The World I Used To Know » ou encore « Tear It Down » contre « Memories ».
Concernant l'aspect fondamental des compositions, on retrouve de la puissance « Flatline », de la mélancolie « Who Will Pray For Me ? », de la nostalgie « The World I Used To Know », de la Pop « Savoir The Week ». C'est divers, ce qui offre un choix assez vaste, mais une diversité pareil peux nous perdre dans l'optique de montrer un élément unique et propre à la nature musical du groupe.


De plus, l'instrumentation est identique aux précédents opus, quelque chose bien lourd, composé de nombreux breakdowns, typé mélodique sur une petite partie, dans un ensemble rythmé avec un peu de passages flawless. L'absence de solos pourra en faire les grincer les dents de certains, et la batterie qui malgré un très bon rythme et un jeu convainquant, reste trop sur ses lauriers, dommage.


La partie vocale est fort intéressante. Entre un Dave Stephens bien en place dans ses screams « Tear It Down » ; « Regenerate » mais aussi dans une partition beaucoup plus calme avec un chant clean, bien plus discret et en arrière-plan « The World I Used To Know », dont cette dernière est monopolisé par le reconnaissable Kyle Pavone et son chant clean mélodieux. Kyle maîtrise toujours aussi bien ses cordes vocales ce qui lui confère une aisance quasi parfaite durant l'opus.


Dave et Kyle nous scandent « Stop living for your self », « What happened to the world i used to know ? », « Won't stand for a lifetime », « Our picture was perfect but now it's just a blur », « Looks like you fell in love », « Break the flatline », « I'll never give in ».


Au final, entre des instruments identiques mais caractéristiques du groupe, un duo de chanteurs évoquant une alchimie puissante, une diversité troublant les pistes d'une compréhension véritable des intentions les plus intimes des membres, sans passer à côté des paroles citant des ambitions, des choix ou des épreuves ; le groupe est encore jeune, il peut encore nous surprendre, à lui de décider si ses choix valent de bonnes expériences, selon les ambitions que les épreuves vont se délecter au fur et à mesure du temps.

Poustach
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le 18 avr. 2020

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