Les suites sont souvent moins bonnes que les originaux, c’est entendu. Pourtant, Weightless, deuxième album de Animals As Leaders mérite qu’on s’y intéresse, car le moins qu’on puisse dire du métal progressif instrumental de ce trio de Washington, c’est qu’il est plutôt original.
Je vous avais déjà parlé de ce groupe pour son premier album éponyme, avec son côté ultra-technique. Weightless reprend un peu les mêmes principes, mais en se rapprochant de tendances post-rock et électro. Même si ça a pas mal de points communs avec le djent, c’est cependant bien plus mélodique et accessible que leurs collègues de Periphery, par exemple.
Douze morceaux sur cet album pour un peu plus de quarante-cinq minutes: ça donne dans le nerveux; pas le temps de s’attarder! C’est plutôt une bonne chose, vu que la musique de Animals As Leaders, même mélodique, n’est pas exactement exempte de décrochages acrobatiques et de descentes de manche en zigzag – y compris de la part du bassiste (et si le batteur avait un manche sur ses instruments, il le ferait aussi).
Dans la masse d’excellents morceaux, je retiendrai « Odessa », que vous pouvez écouter intégralement sur YouTube, « Somnarium » pour son ambiance post-rock, ou les avalanches de sons que sont « Isolated Incidents » ou « Cylindrical Sea ».
Certes, écouter Animals As Leaders, quand on n’a pas trop l’habitude, ça revient un peu à faire le pilote d’essai pour un prototype de vaisseau hyperluminique avec toute préparation la lecture de « Le pédalo pour les nuls ». Je ne recommanderais donc pas Weightless à tous ceux qui lisent mon blog – en tous cas pas à forte dose. Mais si vous êtes du genre vieux routard du métal progressif, c’est une expérience qui vaut le coup!