Decapitated voit le jour en 1996 à Krosno (Pologne), formé par les jeunes frères Kiełtyka, Wacław (Vogg) et Witold (Vitek), ainsi que par Wojciech Wąsowicz (Sauron), âgés respectivement de 15, 12 et 16 ans.
Rejoints l’année suivante par Marcin Rygiel (Martin) au poste de bassiste, ils enregistrent alors leur 1ere démo en 1997 (Cemeteral Gardens).
La qualité de leurs 1ers jets ne fait alors aucun doute sur le potentiel des jeunes Polonais, et leur permettra de signer chez Wicked World Records (branche d’Earache Records) ayant notamment fait paraitre Conquering the Throne (Hate Eternal) en 1999 permettant l’émergence de la nouvelle vague.
Decapitated se rendra donc aux Selani Studios en avril 1999, et bénéficiera de l’attention particulière de Peter Wiwczarek (Vader) pour l’enregistrement de Winds of Creation.
Dès Winds of Creation, les bases sont posées et la maitrise des jeunes Polonais se ressent immédiatement, notamment grâce à Vitek (alors âgé de 16 ans) dévoilant un jeu mature et rigoureux, ainsi qu’à Martin permettant d’offrir un support adéquat aux riffs incisifs de Vogg, comme sur The First Damned.
Ce dernier démontrant une habileté déconcertante tant sur la maitrise de ses riffs d’une precision redoutable (Blessed, The Eye of Horus), que sur ses leads et soli, en témoigne les titres Human’s Dust et Nine Steps au solo désarmant de maitrise, et faisant office de fin prématurée à cet album de par sa démonstration technique et la maturité de la formation en matière de composition.
L’album se clôturant de façon banale par l’interlude Dance Macabre suivi d’une reprise de Slayer, Mandatory Suicide sans grande surprise malgré le talent des jeunes Polonais.
Malgré un talent indéniable, et une maitrise précoce, les influences de leurs confrères Polonais de Vader se font ressentir au fil de l’album, laissant entrevoir le potentiel qui ne demande qu’à s’exprimer pleinement.
Decapitated déboule sur la scène Européenne de manière solide et maitrisée, suivant les traces de Vader, ou encore Devilyn, et permet à la Pologne de s’exporter davantage, également grâce à Behemoth en pleine réussite dans sa reconversion.