With a Little Help From My Dwugs

Ce nouvel album de reprise des Flaming Lips est un véritable ovni. Encore pire que le précédent (qui reprenait Dark Side Of The Moon, et qui était déjà pas mal controversé).
Il est vraiment très dur de noter un tel album, car sur le plan "musical", ça vaut pas grand chose. Les sons ne sont pas harmonieux entre eux, ça part dans tous les sens, et c'est parfois à la limite de l'inaudible (bon ok, parfois c'est carrément inaudible).

Mais ce bazar incroyable renferme parfois quelques bonnes idées: le tempo de She's Leaving Home ou When I'm Sixty Four. Mais aussi de gros déchets, comme With A Little Help With My Friends, qui est un bon argument pour brûler tout cd qui diffuse ce truc.

J'avoue ne pas trop connaitre les intentions des FL sur cet album, mais pour moi ça va plus loin que de faire simplement de la musique. Car parfois, le massacre est telle, que rien entendre un bout des mélodies de la chanson original des beatles étonne. Le décalage crée est révélateur de l’intérêt de l'album. On a pour exemple des morceaux comme Lonely Rita qui dénaturent à tel point le morceau d'origine que ça en devient glaçant, à tel point que ça ressemble à une sorte de pop futuriste qui sortirait d'un monde complètement formaté et froid, à la 1984. Si ce genre de morceaux sont pénible à l'écoute, ça envoi quand même des émotions qui ne sont que très rarement émis par la musique. Et c'est en ça que cette album est plus expérimentale que mélodique. Même s'il est possible que tous ces sentiments ne sont pas voulues et sont dû tout simplement à un moment de défonce.
Mais aussi parfois, le coté bizzaroïde rend une copie réussis, comme ce Within You Without You, avec son ambiance éléctro-indienne à la Death In Vegas.

Concrètement, j'ai vraiment eu du mal sur les 4-5 premiers morceaux, puis je me suis pris au jeu, j'ai pris le tempo du cd, et j'ai commencé à mieux rentrer dedans, à mieux essayer de le comprendre.
Et il en ressort un album fondamentalement différent de celui des Beatles. En bien comme en mal.
Surement plus en mal qu'en bien pour la majorité des gens. Mais pour la petite majorité qui arrivera à supporter cet album, ça sera surement une référence du genre.