Une ambiance de vieux film en noir et blanc,
Humphrey , malbac' au bec, est au bar avec son double bourbon.
Ce soir, il n'a pas envie de finir tout seul dans son plumard kingsize.
Faut qu'il emballe sévère ... pas envie de finir en vieux loup solitaire, fatigué par des années de traque après maint barons mafiosis, résidus du temps jadis de la prohibition, époque bénie de sa jeunesse trop vite grillée, telle une allumette mexicaine en plein désert du Colorado.
Soudain, il croise le regard de Greta , à l'autre bout du zinc, noyant son ennuie dans le Martini, porte cigarette en or au bec, les yeux perdus dans le vague, quelque peu scintillants sous l'effet de l'alcool.
C'est le troisième, le vague à l'âme passe plus doucereusement,
quelques verres se mêlant au sang.
Les volutes de Dunhill se mélangent au Chanel Number Five, seul artifice recouvrant le corps de la belle, sous sa robe de soie noire.
Ce soir, elle se sent l'âme d'une Mata Hari, vénéneuse danseuse à la peau ivoire.
Elle a finalement besoin d'aventure,
elle qui n'a, jusque là, passé son futur
qu'à attendre un mari mort, trop jeune, à la guerre, loin, sous les cieux européens,
aux tons changeants, entre rouge et brun.
Au loin, Clifford susurre dans sa trompette, telle la cerise sur un gâteau nappé de crème de violons sucrés ... la classe quoi, à l'ancienne, et ouais !
Old school masterclass.
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