Un nouvel album de Steve Hackett est toujours une surprise tant le guitariste aime à se renouveler. Bien sur on retrouve les sonorités typiques et les envolées mélodiques qui ont notamment fait l'age d'or de Genesis (avant 76...) et qui sont la marque de fabrique de l'artiste, mais l'ambiance qui se dégage de cet album m'a paru assez unique dans sa discographie.
La chose qui m'a le plus dérouté sur ce disque est le choix de la couverture et les images du clip réalisé pour le titre éponyme - Wolflight-. Ce cliché des loups parait terriblement kitsch. Ce choix s'explique toutefois par l’expérience vécue par Hackett lors de sa dernière tournée : la visite d'une meute de loups sauvages dont l'un de ses amis s'occupe dans les collines près de Rome et son acceptation en son sein (au point de pouvoir approcher et nourrir les louveteaux).
Musicalement, l'album est extremement varié : du prog typique du morceau Wolflight, à celui plus orchestrale et forain de The Wheel's turning en passant par les tonalités plus Blues de Black Thunder et enfin la guitare classique (autre spécialité de Hackett) de Earthshine.
Après avoir revisité ses débuts de carrières avec son album précédent (Genesis Revisited II), Wolflight semble être, du point de vue des sonorités, une rétrospective de l'ensemble de sa carrière, la maturité en plus.
Une autre particularité de cet album est d'être traversé par un ensemble d'instruments inhabituels pour ce style musical (Tar, Oud, Duduk, Didgeridoo). Loin d'être un simple gimmick, ce choix d'instrumentations met en valeur la richesse des thèmes abordés sur le disque.
Bref si vous ne devez écouter qu'un seul de ses albums, écoutez celui-ci.