Je pensais qu'après un The War on Errorism enflammé et carrément dément, NOFX aurait levé le pied mais non, la musique est inspirée, les textes encore une fois engagés et réalistes. On a affaire ici à un grand cru de NOFX, un millésimé 2006 sous-évalué. Car ce Wolves in Wolves' Clothing est très bon. 18 titres (19 si l'on compte la hidden track de fin que l'on retrouve à la fois sur le CD et le vinyl) en 35 minutes ! Qui dit mieux ? Deux minutes en moyenne par titre, c'est court mais qu'est-ce que c'est bon !..une fois n'est pas coutume selon le vieil adage concernant la durée de l'acte.
Même si je considère que le meilleur du groupe californien se situe entre 1994 et 2000, la récolte 2006 fut excellente, n'en déplaise à certains. Sur WIWC, tout est passé à la moulinette express estampillé NOFX; mais surtout les USA. Faut dire que George Bush Jr. n'a pas aidé à ce que la contestation ne se calme. Probablement un des pires présidents que la terre de l'oncle Sam ait pu porter. Ainsi la bande à Fat Mike a sorti la grosse armada pour le remercier lui et son gouvernement de son oeuvre. C'était un minimum.

Même si l'album est très homogène dans ses particularités, il contient des petites perles de punk si on prend la peine de creuser. Rien que les 11 premières chansons sont atomiques et mériteraient de figurer chacune en single.
Comme je le disais précédemment, les morceaux sont très courts. Une moyenne de 2 minutes mais à une vitesse folle. Les ayant déjà vus en concert, je peux vous dire que 1h30 de NOFX ça fait mal aux cheveux, et vous sortez de la salle en nage et complètement lessivé. Alors imaginez le groupe lui-même. Avec eux, pas de surprise. Ce que vous écoutez en CD, ils vous le rendent puissance 10 sur scène. Trust me. Pas d'overdubs, pas d'autotune, pas de chichis, que du genuine punk. Du vrai ! Alors qu'on vienne pas me dire que c'est un groupe au rabais. Et qui plus est, Fat Mike et ses potes ne viennent pas faire un concert, jouer et se casser aussitôt. Il est proche de son public et prend le temps de communier avec.

Du grand oeuvre !

Highlights: Seeing Double at the Triple Rock, The Marxist Brothers, The Man I Killed, Leaving Jesusland, 100 Times Fuckeder
lehibououzbek
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 12 févr. 2013

Critique lue 200 fois

lehibououzbek

Écrit par

Critique lue 200 fois

D'autres avis sur Wolves in Wolves’ Clothing

Wolves in Wolves’ Clothing
killuapo
9

Critique de Wolves in Wolves’ Clothing par killuapo

Clairement un album difficile d'accès, tant il est déséquilibré (le duo Indifferent Drums/Marxist Brothers bien mou par exemple) et moins puissant que les autres NOFX, mais qui se révèle travaillé et...

le 6 déc. 2012

Du même critique

The Division Bell
lehibououzbek
9

The last bell is ringing

The Division Bell est tout simplement le dernier et ultime album studio de Pink Floyd. On est en 1994 et outre le fait qu'il soit le dernier de la superbe discographie du groupe, il est celui par...

le 11 janv. 2013

33 j'aime

10

In the Aeroplane Over the Sea
lehibououzbek
2

Cet album est juste une daube, rien de plus.

Je fus un mouton moi aussi. Ayant remarqué ça et là les critiques dithyrambiques, je me suis dit qu'avec de tels éloges je ne pouvais tomber que sur quelque chose de génial. Certes, Rat Diot Ed et...

le 12 févr. 2013

30 j'aime

68

Painkiller
lehibououzbek
10

La technique au service de la composition

Je suis choqué. Oui je suis définitivement choqué, abasourdi, en position PLS dans un coin, suçant mon pouce comme quelqu'un qui viendrait de subir un énorme trauma, et qui ne pourrait plus bouger...

le 14 févr. 2013

23 j'aime

1