Pas de surprise si je vous dis que Neil est exceptionnel en Live, il a ponctué sa carrière de nombreux enregistrements dont certains constituent parmi le meilleur de sa discographie. Celui-ci date de 1997 (l'année du cheval, donc) et est sorti juste après Broken arrow. Il est entouré de sa meilleur garde, le Crasy, ça va ruer dans les paddocks, c'est sûr ! La même année sort un film du même nom réalisé par Jim Jarmusch, le réalisateur de Dead Man. Il a filmé la tournée de 1996 en Europe et aux States et le documentaire est passionnant, mais attention, le double album n'est pas la B.O. du film et les chansons présentes ici sont différentes. De la même façon, les titres ne font pas doublon avec "Weld", ou "Rust never Sleep" et seul "When you dance you can really love" se retrouve sur "Live Rust". Du coup on ne retrouve pas non plus les grandes pièces maîtresses des concerts en Live !
C'est donc un album à base de titres moins connus qui nous est proposé. Un titre se remarque immédiatement par le style noisy de son interprétation, les guitares se font lourdes, les sons s' étirent, crient et pleurent. "Dangerbird" sur la quatrième face, long de treize minutes et trente secondes restera la meilleure pièce de l'album, déchirante et hypnotique. "Prisonners", le dernier titre de l'opus nous sort de la torpeur avec son rock échevelé et survitaminé.
Entre temps nous aurons apprécié la belle version de "When You Dance I Can Really Love" pleine de souvenirs et seul classique présent ici, et le superbe "Pocahontas" dans une version électrifiée. On remarque également deux titres tirés de Broken Arrow, "Big Time" et le magnifique "Slip Away".
Un bon album donc, même s'il ne rentre pas dans le panthéon des meilleurs "live" du Loner.