A suivre : "Baroness : Versions jaune et verte (pour Gameboy Color) !"

2012 est désormais l'année où Baroness a décidé de diviser ses propres fans. Après deux albums monstrueux qui ont leur ont permis de gagner une reconnaissance bien méritée, c'est avec un double album que les Américains reviennent à la charge, un jaune et un vert. Alors on trépigne d'impatience, on se retient de télécharger la galette avant sa sortie, on écoute les singles déjà sortis tout en se disant que seule une écoute entière de ce nouvel effort pourrait nous permettre d'être justes à travers nos critiques et avis divers.

Sauf que pour ceux qui s'attendaient à ce que Baroness continue à faire du Baroness, l'odeur de la trahison émanaient déjà des singles. Parce que ce n'est plus du Sludge survitaminé. A ce stade-là, cet album n'a même rien de metal. Alors je vous vois venir avec vos gros sabots, à me taper sur l'épaule pour me dire que c'est leur droit de faire quelque chose de plus calme. Eh, après tout, Mastodon a bien réussi à faire la même chose en passant d'un "Blood Mountain" bourrin à un "Crack The Skye" plus planant.
C'est vrai.
Sauf que Mastodon a conservé son identité entre les deux albums précedemment évoqués. Ici, le résultat est tellement insipide qu'on a l'impression que c'est carrément un autre groupe qui joue.

Facile de connaitre la suite : à lire les critiques sur Internet, "Yellow & Green" est déjà la déception de l'année pour énormément de fans, lesquels ont probablement tous hurlé à la mort en même temps le jour de sa sortie. Pourtant, cet album n'est pas une merde et toutes les chansons ne sont pas à jeter. Il est simplement fade, long à en mourir d'ennui et indigne de Baroness, un groupe qui avait su imposer un son qui lui était propre. Là, certaines chansons sonnent comme du Nickelback.

Il ne me reste plus qu'à prier très fort pour que les mecs de Baroness choisissent de laisser tomber cette voie artistique, qu'ils se rattrapent en la justifiant comme un choix expérimental, et qu'ils ressortent leur regretté sludge du placard.