A en juger par les titres, Ys raconte une histoire : "Introduzione", "Primo incontro", "Secundo incontro", "Terzo incontro", "Epilogo". C'est un album-concept sur le voyage du dernier homme de la Terre, qui finit englouti dans l'obscurité à l'image d'Ys, une ville légendaire de Bretagne qui aurait été engloutie par l'océan.
Dès le début, avec la voix féminine qui chante a capella de tout son coeur, on comprend que le voyage nous réserve des surprises. Puis viennent les claviers, la tension monte, on se sent embarqué dans une aventure progressive passionnante.
La suite de l'album ne dément pas cette impression. Il Balletto di Bronzo se montre exemplaire dans sa façon de jouer des contrastes et de faire monter en intensité des passages effrenés jusqu'à un climax. C'est épique, grinçant, magnifique.
Comme souvent dans le rock progressif italien, les claviers occupent une place centrale. L'album est donc un régal pour les amateurs de ces instruments. La batterie n'est pas en reste, et la guitare électrique non plus lorsqu'elle se pointe pour un solo.
"Epilogo" est une fin parfaite, dont les roulements de batterie et surtout le leitmotiv à l'orgue sont à couper le souffle. C'est du même acabit qu'un morceau de conclusion tel qu'"Alienazione" de Le Orme, autre groupe phare du prog italien.