J'ai cru que je n'allais pas accrocher en entamant cette lecture à cause du dessin. Je le trouvais d'emblée trop sombre. Le trait me paraissait trop imprécis et les aplats d'encre noire trop nombreux et trop présents, comme pour masquer une technique imparfaite. Bref, c'est le genre de dessin qui me rebutait un peu. Mais il s'avère finalement que l'auteur n'est pas mauvais du tout et que certaines planches ne manquent pas de précision et de réalisme, contrairement à ce que je craignais. Je ne suis toujours pas fan mais c'est pas mal.
Quant au récit, le début un peu confus ne m'a pas tout de suite plu. Il faut dire que je ne connaissais rien de ce brigand italien du 19e siècle qu'était Tiburzi sur lequel la BD s'entame.
Mais j'ai finalement accroché par le biais du récit tournant autour de Buffalo Bill. J'ai (re)découvert ce personnage tellement connu qu'on ne sait finalement que peu de chose de sa vraie vie. Présenté ainsi, avec réalisme mais sincérité, il faut avouer que c'était quand même un gars sacrément impressionnant pour son époque, malgré ses défauts humains. J'ai appris pas mal de choses sur lui et sur la société de son époque par son biais, notamment le traitement des peaux-rouges après les guerres indiennes.
Je n'ai pas tellement saisi par contre l'intérêt de mettre en parallèle le récit de la fin de Tiburzi. Alors certes, dès le début de l'album, les deux hommes se rencontrent plus ou moins et le brigand fait remarquer à Buffalo Bill que ce dernier a tué bien des hommes rouges et est devenu un héros alors que lui a volé pour donner aux pauvres, a tué quelque forces de l'ordre et a toutes les autorités italiennes à sa poursuite. Mais à part ça, leurs histoires ne se mêlent aucunement.
Et j'ai été déçu par la fin assez vaine de l'album qui se termine presque en queue de poisson à mon goût.
Je n'en retiens que le fait d'en avoir appris un peu plus sur Buffalo Bill et d'avoir très légèrement découvert ce personnage de brigand italien qu'était Tiburzi.