Après une année 69 très mouvementée pour les dessinateurs, on retrouve une équipe créatrice stable. Stan Lee au scénario, Gene Colan au dessin.
Les deux tiers de l'album forment une suite de one-shot. Stan Lee n'a plus d'idées, il recoure toujours aux mêmes astuces scénaristiques, ressasse les mêmes images du passé (ça doit être la millième fois qu'on revoit la mort de Bucky). Son seul fil rouge constitue la relation amoureuse avec Sharon. Sauf que Cap m’insupporte à ce niveau, sa vision machiste consistant à mettre la femme au foyer m'énerve. Le seul épisode qui vaille la peine reste le team-up associé au Faucon dans Harlem ravagé, dominé par les conflits raciaux.
Dans le dernier tiers, Cap part en virée à travers le pays. Nouveau contexte, Lee retrouve quelques idées dont un antagoniste masqué à l'identité inconnue, un Cap qui retrouve une seconde jeunesse, libre comme l'air au volant de sa bécane. Mais c'est insuffisant pour que la série trouve quant à elle un second souffle.
Au dessin Gene Colan ne fait pas des merveilles. Il est bon, sans plus. Il n'y a pas un épisode où je me dis qu'il s'est vraiment donné à fond, où c'était magnifique. Du coup entre scénarios vus et revus, dessins pas géniaux, l'année n'était pas impressionnante.