Caillou brut qui demande à être ciselé...
Après "41 euros pour une poignée de psychotropes", le clown triste Davy Mourier, trublion de NoLife, poursuit sa thérapie par le dessin. Ce tome débute plutôt bien avec un mélange d'humour et de nostalgie de trentenaire, où il se livre dans une mise en page bric-à-brac originale. Mais au fil de la lecture, l'apitoiement nombriliste prend trop le dessus. C'est brut et plaintif, juste pour nous rappeler ce qu'on a vécu à l'adolescence si on était du côté des humains, sans pour autant en avoir fait état. Bref, Davy l'écorché vif n'a pas encore atteint le talent d'un Larcenet ou d'un Bouzard pour aborder l'introspection dans des œuvres thérapeutiques universelles, empathiques et subtiles. Dommage car derrière ce déballage inutile, on devine un talent narratif et comique. Dans cinq ans de maturité peut-être...